La semaine thérapeutique du mois de la solidarité

« La cécité est terrifiante, dramatique, bouleversante » a l’habitude de dire Ismaël Konaté celui là même qui a crée l’union malienne de des aveugles. Mais a-t-il ajouté «  l’homme doit se dire que Dieu est amour, que dieu est bonté ». Selon le vieux Konaté, l’homme doit lutter pour soi et pour les autres. En effet, les activités de la journée mondiale de la vue et de la semaine nationale de lutte contre la cécité sont  célébrées en   ce mois d’octobre, mois de la solidarité. Le ministre de la santé dans discours dira  que la cécité constitue un facteur de pauvreté car cette maladie  et les baisses de vision occasionnent une baisse de production et de productivité. Elle a  fait savoir que 90% des enfants victimes de déficience visuelle sont privés de toutes formes d’éducation. Aussi, selon le ministre,  la cécité est beaucoup plus féminine que masculine. Cela peut s’expliquer par l’inégalité d’accès au service et soins de santé spécialisés, a dit le ministre Madeleine Bah. Pour elle, les  femmes  sont exposées à certaines maladies cécitantes comme le trachome qui fait 2 aveugles chez elles  contre 1 pour les hommes. En plus, elle dira que  les études ont démontré que  la moitié des enfants qui perdent la vue avant 5 ans ont très peu de chance de fêter leur sixième anniversaire. Madame la ministre a enfin dit  que cette cécité est devenue une problématique mondiale, chose qui  rentre dans  les huit objectifs du millénaire pour le développement dans sa lutte contre la pauvreté.    

La santé oculaire de l’enfant au centre des préoccupations

Selon le ministre de la santé si dans les pays développés la prévalence de la cécité  est estimée à 0,2%, dans les pays en développement elle est 10 à 15 fois plus élevée. Et pour le Mali, le nombre d’aveugles est estimé à près de 180 000 personnes. Face au fléau, l’OMS a lancé en février 1999 l’ « INITIATIVE 2020 : LE DROIT A LA VUE ». Il s’agit d’un partenariat regroupant plusieurs acteurs, a dit le ministre de la santé avant d’ajouter que  cette initiative a eu lieu ici même à Bamako en 2000. Pour lui,  le Mali dispose de son plan de vision 2020 depuis 2005, en plus des plans régionaux de Koulikoro, Sikasso, Mopti et Tombouctou. Ce plan, a-t-elle indiqué, s’articule autour du développement des ressources humaines, le développement des infrastructures et de l’équipement, la lutte contre la maladie. Selon le ministre Madeleine Bah, le Mali a obtenu des résultats probants. Les résultats des dernières enquêtes de prévalence de notre pays se dirigent vers l’élimination du trachome : 41 districts sanitaires ont une prévalence inférieure à 5%.

Cette journée a été aussi l’occasion de témoignage du président d’honneur des personnes handicapées Ismaël Konaté qui n’a pas manqué de rappeler son parcours dans la création de l’union nationale des aveugles, son  combat pour la promotion des aveugles, des personnes handicapées. Enfin un sketch du groupe DO a bouclé la boucle, sketch invitant les parents  à amener leurs enfants en consultation dans les centres ophtalmologiques en cas de problèmes.    

Fakara  FAINKE