la problématique de l’électricité à Bourem Chato démontre l’incapacité de TIL Gaz à Habib Ouane

 

La société TIL Gaz n’arrive plus à satisfaire les populations de Bourem en matière de fourniture d’électricité. Les protestations se multiplient de jour en jour, à cause des délestages incessants, et des voix se font déjà entendre pour réclamer son départ. Préoccupée par la situation, leur élue, l’Honorable Chato, a décidé de porter leur voix au sommet de l’Etat, à travers des questions orales adressées au ministre en charge du secteur. Selon elle, TIL Gaz est devenue un véritable casse-tête et un fléau pour ses abonnés, au point que son départ est réclamé pour raisons comme, entre autres, l’incapacité à fournir continuellement de l’électricité pendant un mois d’affilée, du fait de délestages intempestifs; le coût exorbitant du kilowattheure; l’application de textes caducs et révolus au détriment des populations; la surfacturation à outrance, avec pour corollaire l’émission de factures pour des périodes d’absence prolongée de l’abonné, quand bien même les câbles électriques ont été préalablement débranchés, et la faillite progressive des petits commerces.

«Les populations sont en droit légitime de demander réparation face au préjudice subit du fait des désagréments. En outre, l’application d’une tarification supérieure à celle en vigueur à l’EDM est inadmissible. Les plaintes s’amplifient de jour en jour», a-t-elle affirmé. Chato a voulu donner toutes ces informations au gouvernement afin que celui-ci trouve une solution définitive à ce problème général, qui n’est pas, du reste, spécifique à sa circonscription électorale. Pour preuve, elle a rappelé que le Président de l’Assemblée nationale lui avait confié rencontrer les mêmes problèmes à Nara, à tel point qu’il a été obligé d’intervenir personnellement.

«Ce n’est pas un plaisir pour les députés d’interpeller les ministres, mais, après avoir tout essayé, sans résultat, nous sommes obligée de passer par cet exercice démocratique, afin que le peuple soit édifié et, surtout, pour trouver les solutions idoines aux problèmes posés», a expliqué l’Honorable Mme Haïdara, qui a également rapporté qu’un commerçant de Bourem est allé en faillite de ce fait. Son seul tort est d’avoir fait confiance à TIL GAZ, à qui il a fourni du carburant à crédit pour un montant de 16 millions, au tout début de son installation en 2008.

«A l’heure où je vous parle, après plusieurs interventions, le montant restant dû au pauvre commerçant est de 11 519 000 FCFA. Une menace de poursuites judiciaires a obligé le PDG de TIL-GAZ à signer un protocole d’accord, le 27 mai 2011 seulement, pour un échéancier de 250 000 F CFA par mois. Aucun paiement n’a encore été effectué à ce jour. Le fournisseur a de sérieux problèmes avec sa banque, qui menace de mettre ses titres en ventes», a-t-elle précisé, visiblement dépassée par la situation.

D’où cette interrogation «devons-nous laisser faire ce genre d’injustice?» avant de répondre «non, non et non». A l’en croire, les femmes de Bourem se sont endettées, à travers leurs associations, pour acheter de réfrigérateurs qui n’ont jamais ou presque pas marché. Elles doivent cependant rembourser leurs dettes. «Mais comment? », a demandé Chato au ministre Ouane. S’y ajoutent celles qui ont perdu la vie au cours d’un accouchement, à cause des coupures d’électricité. Le plus choquant dans tout cela, selon elle, c’est que, malgré le manque d’électricité, les populations paient les factures au prix fort.

En réponse, le ministre Habib Ouane n’a pu que compatir à la souffrance des populations de Bourem. Aussi a-t-il pris l’engagement de trouver le plus rapidement possible une solution à cet épineux problème.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 04/07/2011