La mortalité infanto-juvénile du Mali se situe parmi les plus élevée au monde

 

La restitution de cette étude a eu lieu hier mercredi 9 février 2011 à travers un atelier à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP). C’était sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé, Ousmane Touré. Il s’agissait de valider les résultats de l’étude intitulée : «  recherche formative sur l’enregistrement des grosses, des naissances et des décès d’enfants de 0 à 59 mois dans la région de Ségou au Mali » en vue d’élaborer un outil pour mesurer, entre autres, la mortalité des moins de 5 ans en temps réel.

L’atelier avait pour objectif de faire la restitution des résultats de la recherche formative sur l’enregistrement des évènements vitaux ; présenter et discuter le plan global pour le renforcement du suivi de la mortalité au niveau communautaire au Mali ; engager les partenaires dans les activités du plan pour le suivi de la mortalité en « temps réel » au niveau communautaire. Le secrétaire général du ministère de la Santé, dans son discours d’ouverture, a rappelé que la mortalité infanto-juvénile est passée de 229 à 191 pour mille naissances vivantes entre 2001 et 2006 selon EDSM IV et que malgré cette baisse importante, la mortalité infanto-juvénile enregistrée aujourd’hui au Mali se situe parmi les plus élevées au monde. Et d’ajouter que la plupart de ces décès se produisent dans des communautés qui n’ont pas un système d’enregistrement fiable. « Au regard de l’importance de la question, je vous invite à participer activement aux discussions des résultats de l’étude sur la recherche formative et à faire des propositions et suggestions pertinentes en vue d’améliorer le document qui vous sera présenté lors de cet atelier », a-t-il conseillé.  

Dans le but de bien suivre la mortalité en « temps réel » des enfants de 0 à 59 mois sur des périodes courtes de 12 mois, l’approche d’enregistrement des grossesses, des naissance et décès de 5 ans dans les communautés à travers les systèmes des Centres de santé communautaire (CSCOM) et de leurs relais communautaires, a été identifiée comme une des options pouvant permettre la mesure de la mortalité en « temps réel ». L’étude est issue de la collaboration entre l’école Bloomberg de santé publique de l’université Johns Hopkins des Etats-Unis, la Direction nationale de la santé (DNS), le Crédos et le ministère de la Santé du Mali. Elle est une première étape dont l’objectif était de recueillir les informations nécessaires sur l’enregistrement des grossesses, des naissances et des décès d’enfants de 0 à 5 ans afin d’élaborer un outil pour la mesure en « temps réel » de la mortalité de ces enfants au niveau communautaire.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur Renouveau 10/02/2011