La marche en avant vers l’effondrement de nos grands principes d’éducation a –t-elle commencé ?

Le Mali est un grand pays qui a émerveillé une bonne partie du monde à cause des valeurs sociétales qu’il a incarnées un moment donné de son histoire. Sont de celles-ci, le respect des aînés, l’obéissance le dévouement aux parents. Aujourd’hui que se passe-t-il ?

Les enfants sur qui reposent tous nos espoirs sont-ils pétris de ces valeurs -là ? Combien sont-ils à l’heure actuelle qui disent au réveil « bonjour à papa et à maman » ? Pourquoi ne le font-ils pas ? Assistent-ils les parents lorsque ceux-ci tombent malades ? Est-ce qu’ils leur souhaitent même un prompt rétablissement ? Les mêmes enfants d’aujourd’hui, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, après avoir fini de manger remercient-ils leurs parents ? Quand bien même ils le font, c’est de quelle manière ? Sont-ils présents à la maison lorsque leurs parents reviennent du boulot pour les accueillir avec cette formule aussi populaire que significative : (baba i ni tché ou maman i ni tché).

Mieux encore, dans les cérémonies de mariage, de baptême ou d’enterrement, le problème de chaises se pose souvent. Combien sont-ils, les enfants qui se lèvent pour céder leur place à un aîné ? Pourquoi bravent-ils leurs parents en faisant le contraire de ce que eux ils veulent ?

Pourquoi refusent-ils de travailler à l’école ? Pensent-ils aux efforts colossaux déployés par leurs parents pour les inscrire dans les meilleurs établissements avec leur coût financier exorbitant ?

Que dire alors de ces nombreuses jeunes filles qui ne savent pas faire la cuisine parce qu’elles ne l’ont pas tout simplement appris ? Combien sont-elles qui déambulent dans les rues de Bamako, presque nues à cause du caractère très provocateur de leur habillement ?

Toutes ces interrogations nous interpellent tous. Allons-nous continuer à  assister impuissants à l’effritement d’une de nos valeurs cardinales qu’est l’éducation de nos enfants ? Ils ont certes des droits mais ils ont aussi le devoir de respecter leurs parents et de s’habiller décemment.

L’influence des médias, l’opulence, la misère et la démission des parents sont responsables à part entière de cette déliquescence de l’éducation donnée à nos enfants. Il est temps que chacune des parties fasse son mea culpa et procède à la recherche des solutions appropriées au rétablissement de l’autorité parentale à la bonne conduite de nos enfants.

Prosper Ky.

La Révélation 18/02/2011