LA MALADIE DU PRESIDENT FAIT REPORTER LA MARCHE DE L’OPPOSITION L’accalmie sera-t-elle de longue durée ?

Initialement prévue pour le 23 avril 2016, la marche de l’Opposition qui devait être une véritable démonstration de force pour dire non à la mal gouvernance a été reportée.
Le report fait suite à l’annonce de la nouvelle de l’opération subie par le Président de la République de l’adénome de la parathyroïde dans un hôpital Parisien.
Cet acte de solidarité et de sympathie politique, qui a d’ailleurs toujours caractérisé les relations sociales au Mali, a été salué par la grande majorité des maliens. Reste à savoir si la gravité de la mal gouvernance résistera-t-elle à ces valeurs sociales.
Quelque soit les divergences politiques, le peuple malien dans sa diversité a toujours préservé certaines valeurs sociales qui sont au fondement de cette vieille Nation secouée aujourd’hui par les velléités sécessionnistes et irrédentistes d’une minorité arabo- touareg.
S’inspirant de la millénaire Charte de Kouroukanfouga qui scella l’union entre toutes les couches sociales, le Mali a toujours su surmonter les obstacles qui se sont dressé devant lui.
La sage décision de l’Opposition de reporter sa marche, qui était prévue pour le 23 Avril, est sans nul doute un signe qu’au Mali il y a la communion et la solidarité, deux vertus cardinales qui ont toujours brillé ici de mille feux. C’est le témoignage évident que si on se donne la main, le bateau- Mali peut bien tanguer, mais ne chavirera jamais, car ses fondements sont encore et toujours solides et peuvent résister aux tempêtes de la vie.
Ce geste doit donner à réfléchir à la majorité présidentielle en général et aux irréductibles et aveugles défenseurs du régime en particulier, qu’au Mali il n’y a qu’un seul peuple, le peuple malien.
Et que le combat politique n’a d’autre but que l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre à travers une bonne gouvernance.
Les thuriféraires du régime IBK en manque de popularité et d’arguments politiques n’ont pas cessé de développer la théorie du complot que l’Opposition serait en train de fomenter pour prendre le pouvoir le 26 Mars, feront mieux de remuer la langue mille fois avant de parler.
Sinon sous d’autres cieux l’opposition serait en train de demander le bilan de santé du Président de la République pour établir s’il est toujours apte à gouverner le pays ou pas.
En démocratie, seul le débat d’idées et non de personnes doit primer.
Vivement donc le retour du Président de la République, avec une santé de fer comme un Kangourou pour continuer le reste de son sacerdoce constitutionnel pour éviter au bateau Mali aujourd’hui ivre sur un océan en tribulation de chavirer.
En définitive, le dialogue qui était rompu entre la Majorité et l’Opposition doit être repris pour donner une nouvelle chance à l’Accord de paix et de réconciliation dont tout le monde s’accorde à dire que sa mise en œuvre ne sera pas de tout repos.
Il faut aujourd’hui un minimum de consensus sur les grandes questions qui divisent la classe politique afin d’éviter une autre crise politique grave aux conséquences imprévisibles.
Youssouf Sissok