LA FRANCE ET SES ALLIES OCCIDENTAUX QUITTENT MILITAIREMENT LE MALI: Un Micro-trottoir pour recueillir l’assentiment des maliens   

Barkhane-Kidal

Après des mois de bras de fer avec les autorités maliennes de transition, la France, le Canada et leurs partenaires européens, au sein de l’opération Barkhane et de la Task Force Takuba, ont annoncé officiellement le 17 février la décision de se retirer militairement du territoire malien.

Faut-il applaudir le départ des militaires français du Mali quelles pourraient être les conséquences ?

Rien qu’en posant cette question plusieurs Maliens vous répondront qu’ils se réjouissent du départ des forces Barkhanes, Takuba et même des autres forces comme la MINUSMA et semblent prêts à subir les conséquences de leur départ. A la question de savoir pourquoi ils sont pour le départ des forces françaises et européennes, Takuba la réponse est sans détour parce qu’elles ont échoué dans la lutte contre le terrorisme et surtout dans la préservation de l’intégrité du territoire, car Kidal demeure toujours une enclave qui échappe au contrôle de l’Etat central.  Maintenant sur la capacité des FAMa et leurs nouveaux partenaires Russes à endiguer le terrorisme et la crise multiforme sur un territoire assez vaste, certains pensent qu’il y a déjà les prémices d’une libération totale de notre territoire du joug des séparato-djihado-terroristes avec le débarras de beaucoup de zones sous tutelle terroriste. Quelles conséquences le déploiement de ces mêmes militaires français et européens dans d’autres pays du sahel, pourraient avoir ? Certains diront qu’il faut certainement s’attendre à des actes de sabotage et même à la constitution, la formation et à l’équipement des groupuscules pour semer la désolation dans notre pays, alors ils demandent beaucoup plus de vigilance et d’engagement de la part des autorités maliennes. Quant aux conséquences financières et économiques beaucoup disent être prêts à les supporter à condition que les autorités elles-mêmes donnent le bon exemple en réduisant leur train de vie.

Y a-t-il la crainte d’une contre-révolution qui pourrait surgir de là où personne ne s’y attend du tout ?

Affirmatif selon certains, car le Mali en décidant non seulement de prendre son destin en main, mais aussi en humiliant l’ancienne puissance coloniale, la France, doit s’attendre à des coups bas, à un harcèlement économique, voire une asphyxie, mais il doit tenir car la liberté à un prix a conclu un citoyen.
Un autre déterminé, clame avec force conviction que l’heure est donc au resserrement, au rassemblement et à la cohésion nationale, ce n’est plus le moment des petits calculs des politiciens, mais du grand sursaut national car le Mali joue son destin et appelle chacun de ses filles et fils, de s’unir au-dedans comme au dehors.
En somme, la France ayant donné les raisons de son retrait du Mali, il reste aux maliens de s’assumer. Ainsi on retient du discours de Macron que l’objectif de Refondation de l’Etat à travers l’organisation des assises nationales est vu comme un « moyen de se maintenir indéfiniment au pouvoir ». Aussi le recours à des partenaires russes pour des besoins de sécurité au Mali, sont quelques unes des raisons du retrait de la France et ses alliés du Mali.
Propos recueillis par Assitan Diakité Source: L’Alternance