La classe politique, toujours divisée, accepte la mise en place d’un comité d’experts


Les échanges entre l’administration et les représentants des partis politiques ont été houleux hier à l’occasion d’un séminaire organisé par le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales autour du fichier électoral. Malgré les explications fournies par les experts sur l’urgence et l’impossibilité d’avoir un nouveau fichier à partir du Recensement administratif à caractère d’état civil (Ravec), les formations politiques dans leur écrasante majorité, ont rejeté l’ancien fichier qui n’assurerait pas la transparence et la crédibilité des scrutins de l’année prochaine. A la sortie du séminaire, les uns et les autres ont donné l’impression de vouloir aller à un bras de fer. Les représentants des partis comme le RDS, le FDM, le CNID Faso Yiriwa Ton, le Bara, l’URD, le Parena, les PUR, le MPR, le PCR et le parti Sadi ont opté pour le Ravec. Tandis que leurs homologues de l’Adéma, l’UFDP, le PDES, le RPM, la FCD ont choisi le Race amélioré.

Toutefois, pour obtenir un fichier consensuel, il a été recommandé la mise en place d’une commission d’experts regroupant les représentants du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, de la Délégation générale aux élections (DGE), des partis politique et de la société civile. Aussi, les participants ont exigé le respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections générales et ont insisté sur la responsabilité de l’Etat dans la bonne organisation des scrutins. La relecture des textes régissant les élections et le renforcement des commissions et acteurs de révision des listes électorales sont aussi parmi les recommandations du séminaire.

Le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné a indiqué dans son allocution de clôture que les travaux du Ravec vont se poursuivre pour donner à notre pays un état civil applicable dans toutes ses dimensions. « Toutes les mesures seront prises pour l’organisation des élections transparentes dans les délais constitutionnels en 2012 », a expliqué le ministre Kafougouna lequel a accepté la recommandation du séminaire relative à la mise en place de la commission des experts. Le groupe des experts sera formé et nous fera des propositions par rapport au fichier, a conclu le général Koné.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur Renouveau 03/06/2011