Insécurité à Bamako : Coup de filet réussi du 14è arrondissement

Malgré les stratégies mises en place par les autorités, les bandits de grands chemins ne désarment pas à Bamako. A l’Aci 2000 (Hamdallaye),  les motocyclistes, particulièrement les motos « Djakarta », sont les cibles assez fréquentes des attaques à mains armées. Cela malgré la présence des multiples patrouilles et surveillances du commissariat du 14 è arrondissement dont relève le secteur de l’Aci 2000.

La dernière victime des bandits a été un certain Souleymane Camara. Il a été  attaqué sur sa moto «Djakarta» le 30 janvier 2011 Il a porté plainte au 14è arrondissement pour agression et disparition de sa moto par des individus. Pour traquer les bandits, la stratégie du 14è a une fois porté fruit. Elle a consisté à faire démasquer les vagabonds en passant un policier pour un appât. Ce dernier habillé en civil porté sur sa tenue policière circulait dans le quartier ACI 2000 pendant qu’il était suivi de loin par une équipe de patrouille camouflée.

Dans la nuit du 1er février 2011, les malfaiteurs sont tombés dans le filet placé  par le commissariat en s’en prenant au policier motocycliste qu’ils ont gazé pour s’emparer ensuite de sa moto, selon le commissaire principal du 14è arrondissement, Sékou Kanté. Une lutte s’est alors engagée entre le policier et ses agresseurs, le premier ayant eu le dernier mot. Le compère du malfrat qui voulait disparaître dans la nature a été vite maîtrisé.

Leur identité : Oumar Samaké, né vers 1988 à Bamako ; Alassane Yattara, né le 17 janvier 1985 à  Goundam. Ils ont reconnu avoir agressé Souleymane Camara le 30 janvier dernier et s’être emparé de sa moto qu’ils auraient vendue. Mais, ils ne diront le nom d’aucun complice, malgré les efforts des agents du 14è arrondissement. Oumar Samaké et Alassane Yattara ont été transférés le 4 février 2011 au parquet général pour attendre leur jugement.

Le commissaire principal Sékou Kanté s’est réjoui du fait que la stratégie mise en place et exécutée par lui et ses hommes ait réussi. Mais il a été rappelé que cela n’aurait marché entièrement si la population ne s’était pas sentie concernée. « Grâce à la vigilance d’un homme qui a suivi toute la scène, l’autre malfrat n’a pas pu échapper », nous a confié le Commissaire. Le cas qui vient de se passer prouve que la sensibilisation faite autour de la collaboration des populations avec les forces de l’ordre pour éradiquer le banditisme porte ses fruits.

Hadama B. Fofana 07/02/2011