Implosions

dramane aliou Dak

La guerre de leadership que se livrent les groupes armés est un véritable obstacle à l’application de l’accord pour la paix dont la Conférence d’entente nationale est une étape importante. Pour arriver à mettre ensemble les différents acteurs, le gouvernement et la médiation internationale font face à des divisions internes au sein de tous les mouvements.
Du bicéphalisme au travail fractionnel, les groupes signataires sont abonnés à des querelles intestines et violations constantes de l’accord. A la Plateforme, il est difficile de contrôler les mouvements membres. D’un côté la branche proche de Me Harouna Toureh opposée à celles éparpillées en CMFPR2 et 3 et de l’autre, une tendance pilotée par Fahad Ag Almahmoud ou celle que mène le député Ould Mataly.
Le MAA loyaliste est partagé entre Moulaye Ahmed Ould Raggani, reconnu officiellement, et le vieil Ahmed Ould Sidi qui s’oppose à ce dernier sans succès. A la CMA, la situation est loin d’être apaisée. Pendant que Brahim Ould Sidatti fait figure de légaliste, une autre tendance s’oppose à son autorité à Ber et bloque l’installation des autorités intérimaires à Taoudéni.
Idem à la CPA, au MSA, au CJA, membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) mais qui sont à contre-courant de ses décisions de nos jours. C’est dans ce climat empreint de confusion que se déroule la Conférence d’entente nationale.
Et la position ferme de la médiation internationale de ne reconnaitre que les signataires mérite également d’être expérimentée par le gouvernement dans ses choix pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Malheureusement, c’est à des implosions auxquelles l’on assiste dans la gestion de crise du Nord.
DAK