Immigration illégale Le Combat du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne

Après avoir tenue sa première conférence extraordinaire les 19 et 20 décembre 2015 à son siège sis aux 300 logements Bamako, les responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) étaient face à la presse le mercredi 29 juin 2016 pour non seulement éclairer la lanterne de l’opinion de la création de leur Association mais aussi, dévoiler les perspectives de la nouvelle structure. La conférence de presse était animée par le président du CSDM, Cherif Mohamed Haïdara, en présence de son vice président, Cheick Sadio Bilal Diakité et le conférencier, Mouhamadou Farka. L’un des objectifs du CSDM est de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale sur la Migration et particulièrement dans la lutte contre l’immigration illégale.

Selon le président Cherif Mohamed Haïdara, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a pour objectif global de défendre et de représenter les intérêts de ses membres et de faire des questions liées à l’immigration l’épine dorsale de son activité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali. Avant d’évoquer les objectifs spécifiques du Csdm qui sont entre autres : le rassemblement des Maliens de la diaspora dans leur pays d’accueil en phase avec notre culture et nos traditions tout en respectant les conditions légales de vie des hôtes, la contribution à la mise en œuvre de la politique nationale sur la migration et particulièrement dans la lutte contre l’immigration illégale, et enfin, le renforcement du rôle des Maliens de la diaspora dans le processus de développement du pays afin de tirer pleinement parti du fait migratoire et en faire un véritable levier de développement.

Aux dires de Cherif Mohamed Haïdara, depuis la création du CSDM le 4 septembre 2015, plusieurs activités ont été menées dont l’envoie des correspondances à toutes les institutions de la République, à la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur, au Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, aux Ambassades Etrangères et Consulats afin de les informés de la création du CSDM et solliciter une franche collaboration. A cela s’ajoute, l’implantation du CSDM dans les Pays d’accueil. « Plusieurs missions d’information et de sensibilisation ont été effectuées dans les pays de l’Afrique occidentale et centrale.

Des missions au cours desquelles des attaches ont été faites avec les autorités consulaires du Mali dans ces pays et les personnalités et notables maliens vivant dans ces pays. Ce qui a permis d’avoir à ce jour des antennes du CSDM dans 17 pays Africains, des points focaux en France, en Italie, Espagne, Chine et USA. Nous prévoyons des activités futures autour des véritables problèmes qui freinent l’entière participation des Maliens de la Diaspora au développement social, économique et culturel du pays », a dit le président Haïdara.
En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers ont fait savoir que le Csdm est créé pour défendre et servir les Maliens là où ils se trouvent et non pour rivaliser avec le Haut conseil des Maliens de l’extérieur. « Nous sommes complémentaires », a dit Cherif Mohamed Haïdara. A l’en croire, bientôt il y aura des industries de la diaspora malienne afin de réduire le chômage des jeunes et de freiner l’immigration clandestine dans des conditions misérables.

Il ressort de cette conférence de presse qu’il y a 4 millions de migrants Maliens à travers le monde et un migrant sur trois pourrait être Malien. Le bureau du Csdm, avec un mandat de 3 ans, est composé de 21 membres dont 8 femmes. Et le comité de contrôle financier est composé de 7 membres.
Aguibou Sogodogo