HYDROCARBURES: Hausse du prix de l’essence à la pompe au Mali suite à la guerre en Ukraine

Le prix des hydrocarbures a été revu à la hausse à cause de la situation en Ukraine

Exacerbée par la crise Ukraine-Russie, la flambée des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux a engendré l’augmentation du prix du carburant pour les consommateurs du monde entier. Au Mali, les prix à la pompe ont augmenté depuis la semaine dernière avec  notamment 762 F CFA le litre d’essence et 760 F CFA celui du gasoil.

 Malgré une hausse sensible sur le marché mondial, les prix ont pu être maintenus à un niveau acceptable entre novembre 2020 et février 2022. En effet, l’Etat était parvenu maintenir les prix au même niveau, c’est-à-dire 663 F CFA pour le litre d’essence et 593 FCFA le litre de gasoil.  Ce qui a occasionné une perte de près de  115 milliards de Fcfa pour les caisses l’Etat, à cause notamment de la réduction d’un certain nombre de taxes. 

«Ce chiffre correspond au cumul des droits de douanes et de redevances autoroutières auxquels le gouvernement a renoncé pour permettre aux Maliens, notamment les couches défavorisées d’avoir accès aux carburants à un prix raisonnable», a expliqué sur plateau de la télévision nationale (ORTM) le ministre de l’Economie et des Finances, M. Alousséni Sanou. «Il faut saluer ici les opérateurs maliens qui ont accepté que leur marge soit réduite de 33 % sur le super et de 50% sur le gasoil», a précisé le ministre Sanou.

Au finish, a-t-il précisé, le manque à gagner est énorme pour les douanes. Rien qu’au mois de mars, les efforts du gouvernement en termes de réduction des droits de douanes et de redevances autoroutières s’élèvent respectivement à 2,9 milliards de F CFA et 2,2 milliards de F CFA sur les redevances autoroutières. Ce qui fait un total de 5,1 milliards de F CFA sur un mois. Mais, comme l’a reconnu le ministre Sanou, «aucun sacrifice ne sera de trop pour soulager les Maliens».

Toutefois, a-t-il rappelé, «le gouvernement est à pied d’œuvre pour réduire davantage les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, l’huile… pour permettre aux consommateurs de passer le mois de ramadan en toute quiétude». Des échanges sont aussi en cours avec les opérateurs de gaz pour assurer un approvisionnement correct du pays en gaz à un prix raisonnable.

Moussa Bolly