FRONT POLITIQUE : Poulo ne s’insurgerait pas pourquoi ?

Le président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), Housseini Amion Guindo, s’insurge contre le régime après le report des législatives de novembre et décembre prochains. Ajouter à cela les multiples coups bas du parti présidentiel.  Comment Poulo ne s’insurgerait pas contre le régime ?

Après de multiples hésitations à rejoindre le front de l’opposition, Housseini Amion Guindo, président de la Codem, vient finalement de prendre la décision de se séparer de la mouvance présidentielle en se joignant à certains membres de l’opposition et malheureux candidats de la dernière élection présidentielle. Il s’agit, entre autres, de Dr. Oumar Mariko,  Moussa Sinko Coulibaly sans oublier Moussa Mara, ex-directeur de campagne de Cheick Modibo Diarra. Pourquoi ce virement de 360° de Poulo ?

Ce virage du président de la Codem s’explique par plusieurs raisons. En premier lieu, les coups bas perpétrés par le parti présidentiel  et ses alliés contre lui  à la veille de la présidentielle qui a vidé en partie le parti de la Quenouille de sa quintessence. Une situation qui a poussé le président Guindo à démissionner du gouvernement pour se porter candidat  à la présidentielle et qui s’est soldé par un échec.

Soutenant le chef de l’Etat au 2e tour du scrutin présidentiel, Poulo est sorti bredouille de la composition du gouvernement. Pis, le seul espoir qui lui restait ; à savoir : un  recasement à l’hémicycle a été aussi brisé avec le report des élections législatives par la volonté du Premier ministre malgré un premier rejet de la Cour constitutionnelle.

Ajouter à ceux-ci, le complot du RPM  à Sikasso, empêcher Housseini Amion Guindo d’être élu député.  Le chef d’orchestre de ce plan était le secrétaire général adjoint du RPM de Sikasso, en l’occurrence Mamadou Tangara,  qui avait  pris l’initiative d’exclure toute alliance avec la Codem dans la circonscription électorale de la ville Sikasso.

Une situation qui avait choqué  Poulo à telle enseigne qu’il ne s’est pas empêché d’interpeler Ousmane Koné, secrétaire général de la section de Sikasso. Ce dernier aussi mis à l’écart dans la constitution de la liste de candidature a pu calmer les ardeurs de Poulo. Aux dernières nouvelles, il s’était retrouvé sur une liste commune avec Asma/CFP.

C’est là quelques gouttes d’eau qui ont débordé la vase chez Poulo et ses camarades à prendre leur distance avec la majorité présidentielle et de se lancer dans un combat soi-disant pour sauver la démocratie ou la patrie.

Une force d’opposition bis, puisqu’on retrouve dans cette nouvelle coalition, Dr. Oumar Mariko, Moussa Sinko, tous opposés à la réélection du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Par la force des choses surtout du mauvais management de la majorité, Poulo se retrouve plongé dans l’opposition.

Après Poulo à qui le tour ?

  1. D.