Fête du Travail 2025 au Mali : La CSTM Condamne les Violations de la Liberté Syndicale

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a, dans le cadre de la célébration de la fête du Travail et des Travailleurs, organisé une conférence de presse, le jeudi 01 mai 2025 à son siège. Lors de cette cérémonie, le secrétaire général de la centrale syndicale, Hamadoun Amion Guindo, a fustigé plusieurs maux qui, selon lui, constituent des violations graves de la liberté syndicale.  

« Cette année 2025 est spéciale et exceptionnelle au Mali où nous avons connu des actions des violations des libertés syndicales. Le mouvement syndical a participé à tous les combats pour la gouvernance. Nous sommes surpris que dans notre pays, des actes soient en train d’être posés pour dissoudre des mouvements syndicaux », a déclaré le secrétaire général de la centrale syndicale Hamadoun Amion Guindo. Selon lui, ces actes menacent tout le mouvement syndical malien et ils doivent tous échanger et réfléchir afin de trouver les voies et moyens pour sauver le mouvement syndical au Mali. « La décision de la dissolution de l’Union Syndicale des Travailleurs du Mali (USTM) est un acte très dangereux pour l’ensemble du mouvement syndical malien. Le Mali appartient à nous tous et nous n’admettrons jamais la dissolution d’un mouvement syndical, car à ce rythme, nous ne savons même pas où va ce pays. C’est paradoxal que ceux qui cherchent la souveraineté abattent ceux qui cherchent la liberté », a-t-il affirmé. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Hamadoun Amion Guindo, a rappelé qu’ils sont la plateforme syndicale avec l’Union Syndicale des Travailleurs du Mali (USTM), la CDTM, la CMT et qu’ils devraient même organisé un défilé ensemble pour la commémoration de la fête du travail 2025. A ses dires, ils ont été contraints d’organiser cette conférence de presse afin d’attirer l’attention sur cette violation grave qu’est la dissolution d’un de leur qui, selon lui, est un acte qui compromet l’avenir du pacte de stabilité signé il y a quelques années entre le gouvernement et les différents mouvements syndicaux du pays. D’après lui, ils n’ont jamais fait confiance en ce pacte et il a fallu l’intervention du président de la transition via l’actuel premier ministre Abdoulaye Maïga pour qu’il signe le pacte. « Je n’ai jamais eu d’espoir pour ce pacte et cette décision de dissolution vient confirmer nos doutes », a lancé Guindo. Avant de faire savoir qu’ils n’introduiront pas de recours à la justice contre la dissolution qui, selon lui, pourrait se retrouver sur la table du même procureur qui a entériné l’acte de la dissolution. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Hamadoun Amion Guindo, a invité les centrales à dénoncer cet acte de dissolution et à mener le combat ensemble afin de le gagner.

La rédaction

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