Fescuao Bamako 2011 : Les étudiants de l’Afrique de l’ouest célèbrent la culture

Du 22 juillet au 1 août 2011, Bamako abritera la 11ème édition du festival culturel et scientifique des clubs Unesco universitaires de l’Afrique de l’Ouest, intitulée « FESCUAO Bamako 2011 ». Le 23 juillet 2011,  c’est dans une ambiance festive que le festival a démarré au CICB.

Le Samedi 23 juillet 2011, les étudiants venus du Mali, du Burkina Faso, du Bénin, du Niger, sous le couvert des clubs Unesco universitaires de leur pays, se sont donnés rendez-vous à Bamako au bord du fleuve Djoliba. Au moment, où Salikou Sanogo,  ministre de l’éducation nationale, s’apprêtait à donner le coup d’envoi de la manifestation, les organisateurs maliens attendaient l’arrivée des délégations du Sénégal, du Togo et de la Côte d’Ivoire. Mais, qu’à cela ne tienne », la 11ème édition du festival culturel et scientifique des Clubs Unesco universitaires de l’Afrique de l’Ouest, placée sous le thème « L’apport intellectuel de la jeunesse aux seconds cinquantenaires des Etats Ouest-africains », a démarré dans une ambiance exceptionnelle, où les étudiants s’arrangeaient pour démontrer la vivacité et la diversité de la culture de leur pays.

Après l’exécution des hymnes nationales des différents pays par leurs étudiants, la chorale des étudiants du Mali, composés des pensionnaires du Conservatoire Balla Fasséké, a eu le privilège de souhaiter la bienvenue, en chantant bien sûr. « Les fils de la Kora, du balafon et du tam-tam, vous souhaitent la bienvenue », reprenaient en chœur les jeunes étudiants du conservatoire. Ensuite, ce fut une série de discours ponctuée par des animations des différents pays.

Le Président de la coordination des clubs Unesco du Mali est intervenu pour mettre un accent sur le challenge que notre pays avait pour  réussir l’organisation de la 11ème édition du FESCUAO. Pour sa part, Fousseny Diakité, Président de la Commission d’organisation, après avoir salué toutes les autorités maliennes qui ont contribué à la réussite de l’organisation de la manifestation, a tenu à rendre hommage à deux maliens qui ont été parmi les pionniers qui ont mis sur les fonds baptismaux le FESCUAO, en 1987 au Burkina Faso lors d’un Camp chantier international  à Ziniaré où se sont retrouvés des étudiants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Togo.

Ce Sont : Bintou Maïga et Dr Oumar Mariko. Quand à Yacouba Berthé, Président de la Fédération malienne des clubs Unesco, a indiqué que le choix du thème est très évocateur, car 17 pays africains viennent de célébrer les 50 ans de leur indépendance.

« Nous allons interroger le passé, le présent et le future de notre continent qui a tant donné au monde », a-t-il déclaré. Avant de déclarer que l’horizon est très rétréci pour la plus part des jeunes africains. Selon lui, le choix du thème est une invitation de la jeunesse à s’impliquer dans la recherche des voix et moyens pour le développement du continent, mais, reste une interpellation des élites dirigeantes des états du continents. Pour Toussaint Bassané, secrétaire général du FESCUAO, par le choix de ce thème, les jeunes tiennent à jouer un rôle important dans le développement du continent dans les 50 années qui viennent. Au nom du Président de la République, parrain de la manifestation, Salikou Sanogo, a salué les clubs Unesco pour la pertinence de leur thème.

Après, une longue digression sur les réalisations du Programme de développement économique et social du Président ATT en faveur des jeunes maliens, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer l’usage des armes blanches et autres armes à feu par les  étudiants pour gérer leur différend. « Une jeunesse inculte ne pourra pas jouer son rôle et faire face à son devoir de génération », a-t-il conclu. Pendants, dix jours, les participants prendront part aux manifestations artistiques, culturelles et sportives : Théâtres, danses traditionnelles et modernes, exposition d’œuvres d’art, colloques et conférences débats, poésies et musiques, jeux de société et de culture générale, ateliers de productions  artistiques et intellectuelles.

Assane Koné

Le Républicain 25/07/2011