Et le FDR sur la CEDEAO

A l’occasion de la mise en place du Bureau des jeunes et de celui des femmes de la Commune II, le FDR (Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République) a appelé à l’organisation d’une grande marche. Son objectif, selon la conférencière, Fatoumata Siré Diakité est de rassurer les Nations Unies, au premier rang desquelles les membres du Conseil de Sécurité: le Mali, à travers le FDR et le COREN, dit Oui à l’arrivée des troupes étrangères et la COPAM ne représente pas la majorité du Mali. Les associations doivent donc descendre à la base pour mobiliser leurs membres et les partis membres du FDR sont invités à faire de même.

Mme Fatoumata Siré Diakité a fait la genèse des évènements qui ont précédé le coup d’Etat du 22 mars et la formation des regroupements de partis politiques et d’associations de la société civile, avant d’arriver à la conclusion que la COPAM et le MP22 ne représentaient pratiquement rien à côté du FDR, qui regroupe une soixantaine de partis politiques et une centaine d’associations qui comptent au Mali.

Evoquant la situation au Nord du pays, la conférencière a déploré le fait que les occupants Pakistanais, Egyptiens, Algériens et autres terroristes, recrutent des jeunes à tour de bras, moyennant 250 000 FCFa par mois, donnant même 300 000 FCFA aux parents du recruté. Elle est aussi revenue sur les efforts déployés par le FDR pour la résolution de la crise. Le Front, animé par des gens honnêtes, a fait des propositions, à l’exemple de la reconduction de l’Assemblée nationale, alors que la COPAM et ses alliés se sont plutôt illustrés par des actes comme l’envahissement de l’aéroport de Sénou, pour empêcher l’arrivée des chefs d’Etats de la CEDEAO, et la récente marche pour dire Non à l’arrivée des troupes étrangères.

«Oumar Mariko ne veut pas que le pays soit stable, puisque c’est l’instabilité qui lui profite. Ironiquement, l’Honorable Oumar Mariko a clamé haut et fort que son mandat prenait fin en Août, mais il continue à bénéficier de ses indemnités et de rouler dans une voiture de l’Assemblée nationale» a martelé l’Ambassadrice.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’a pas, lui non plus, grâce aux yeux de la conférencière. Elle a en effet affirmé que, lorsque Ouaga II a donné les pleins pouvoirs au Premier ministre, «Cheick Modibo, qui réfléchit en Bambara, a estimé que cela voulait dire que le Président de la République n’existait plus. La parfaite illustration en est  la formation du gouvernement d’ouverture. Le PM s’est permis d’envoyer à l’ORTM une liste de ministres différente de la copie dûment signée par le Président Dioncouda Traoré».

«Mais, bien que Dioncounda soit le Président du Mali, et son parti membre du FDR, on doit lui dire certaines vérités» a ajouté Mme Diakité. «Dioncounda est manipulé par le PM. On est catastrophé par son indécision. Il a dit, dans un premier temps, que le Mali n’avait besoin que de soutien logistique, pour ensuite inviter officiellement les troupes étrangères». Selon elle, les troupes de la CDEAO doivent tout d’abord venir sécuriser la Transition, puis libérer le nord, car «le refus de nos militaires d’accepter l’arrivée des troupes étrangères est dû au fait qu’ils ne veulent pas aller au front. Or, avec l’arrivée de ces troupes, notre armée sera obligée d’occuper les premiers rangs».

Pierre Fo’o Medjo

Le 22 Septembre 01/10/2012