ESPACE CEDEAO :C’est parti pour le recensement régional des acteurs non étatiques

Cette sensibilisation est relative à l’enquête régionale de la CEDEAO sur la contribution des ANE au développement en Afrique de l’Ouest qui est un processus participatif de collecte de données concernant la contribution des ANE dans le développement des 15 pays membres dans le cadre de la vision 2020 de la CEDEAO et dont l’outil d’opérationnalisation est le Programme Communautaire de Développement (PCD).

Dans ce contexte caractérisé par des reformes importantes dans la gouvernance des Etats et de la CEDEAO en termes de démocratisation et qui tient compte des aspirations des populations à la base dans la prise de décision, il impose la nécessité de développer un partenariat stratégique avec les ANE (ONG, les associations des femmes, de jeunes, les associations professionnelles, les chambres consulaires, les syndicats, les associations du secteur privé, les centres de recherche, etc.)

Il s’agissait pour les participants à la rencontre de Bamako, de s’approprier le contenu de la fiche d’enquête présentée par d’éminents chercheurs de la région. C’est cette fiche qui doit être transmise à la CEDEAO comme contribution du Mali à l’élaboration du Répertoire régional de la CEDEAO sur les Acteurs étatiques et sa place dans le développement économique de nos Etats.

Pour le Représentant du Commissaire chargé des politiques macroéconomiques de la Commission de la CEDEAO, cet atelier intervient dans un contexte de transformation de la CEDEAO des Etats à celle des peuples dans le cadre de la vision 2020. Une telle transformation, explique M Ilboudo Joseph, requiert que la Commission et les Etats membres s’approprient cette nouvelle vision en apprenant humblement à mieux contre les ANE en tirant un meilleur enseignement de leur évolution. « Ce changement se fera en analysant bien l’environnement global et en se trouvant de nouveaux partenaires, non pas pour disparaitre mais pour rester plus fort en réallouant ces nombreuses tâches » a déclaré M. Ilboudo  Joseph. Pour qui les acteurs non étatiques peuvent être ces nouveaux partenaires.

Le constat est fait : ces acteurs ne sont souvent pas impliqués dans les processus de prise de décisions, que ce soit au niveau national que dans la vie de la Communauté ouest-africaine.

Les ANE bénéficient cependant de plus en plus d’une légitimité sociale et sont devenus au fil du temps des acteurs de développement à même de contribuer au succès des Politiques, Programmes et Projets de Développement par une implication active à la conception, la dissémination et la sensibilisation.

En vue d’impulser ce partenariat au niveau régional, la CEDEAO a donc  identifié les ANE comme acteurs essentiels dans le processus de formulation du PCD conçu pour la mise en œuvre de la Vision 2020 des Chefs d’Etats et de Gouvernement qui vise à passer d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples. L’atelier de Bamako est donc le début d’un processus qui se veut participatif et qui consiste à collecter les données sur les Acteurs non étatiques en vue de mieux les connaitre et surtout d’évaluer leur contribution dans le développement de notre région.

Ce qui fera dire au secrétaire du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, que l’enquête doit permettre de mettre en commun toutes les richesses et tous les atouts dont dispose la société civile. Cela, explique M. Mamady Traoré, afin de réduire la pauvreté, de créer les conditions d’une croissance économique durable, facteur essentiel de paix et de stabilité dans la région. « Le rôle des différents acteurs tant au plan national que communautaire, conditionne la réussite ou l’échec de l’enquête. Il appartient donc aux participants, ensuite aux membres du Comité national de suivi, de tout mettre en œuvre pour être à hauteur de souhait dans l’accomplissement de leur mission » a martelé secrétaire général du ministère de l’intégration. Qui regrette que le chronogramme initialement arrêté à Bamako en mars 2010 pour la conduite de l’enquête ait accusé un important retard. Pour lui, il s’agit impérativement d’atténuer ce retard.

Issa F. Sissoko

L’Indicateur Renouveau 29/11/2010