Edito : Non à la solution Compaoré !

«Si Ansar Dine donne des gages, l’intervention militaire ne sera plus d’actualité dans son fief situé dans la région de Kidal. Et, dans l’œil du cyclone, resteront deux groupes islamistes armés, Aqmi, véritable maître de la ville de Tombouctou, au nord-ouest du pays et enfin le Mujao, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest, dont la base est la région de Gao, localité située au nord-est du pays», commente la radio mondiale. Voilà le genre d’erreurs qu’il ne faudrait jamais commettre. En effet, Ansar dine, quel que soient les gages qu’elle va donner, ne respectera jamais ses engagements. Les responsables de cette organisation criminelle sont connus pour leur double langage.

Ils n’ont jamais tenu parole. Ils ont bataillé sous le drapeau du MNLA avant de s’en démarquer et de faire appel aux jihadistes, que regorge le nord du Mali. En plus, pourquoi va-t-on s’attaquer à Tombouctou et Gao, en épargnant Kidal, le fief des bandits armés, des narcotrafiquants, des islamistes de tous acabits ? Si c’est cela, la démarche d’Ansar dine, appuyée par Blaise Compaoré, leur nouvel allié, avec lequel, ils vendent les otages européens, c’est vraiment peine perdue. Parce qu’une intervention militaire doit, à notre avis, débuter par la région de Kidal pour détruire les nids des terroristes, les grottes dans lesquelles, ils s’y cachent, les bases d’entrainement et leurs entrepôts de vivres et de carburant qui s’y trouvent. Si Kidal est anéantie, les occupants de Tombouctou et Gao prendront, sans nul doute, la poudre d’escampette.

Ils disparaitront dans la nature parce que coupés de leur arrière base. N’oublions pas que c’est Kidal la porte d’entrée des terroristes au Mali. Et, ceux qui sont installés dans la cité des 333 saints et dans la cité des Askias sont venus par Kidal à travers des manœuvres d’ansar dine, laquelle a sacrifié ses parents indépendantistes du MNLA pour faire Place aux Jihadistes. Le problème du nord du Mali a toujours été suscité, nourri, entretenu par Kidal et ses touaregs, avec bien sûr, le soutien à peine discret du voisin algérien. C’est dans la région de l’Adrar des Ifhogas qu’habite la grande majorité des touaregs du Mali, qui prétend être discriminée.

C’est donc, l’absence de contrôle, et ou de maitrise de la région de Kidal, qui constitue le Tallon d’Achille du Mali. C’est pourquoi, le peuple malien est en phase avec les autorités de la transition pour l’option militaire choisie afin de reconquérir le nord du Mali Alors, pourquoi Blaise Compaoré s’active aujourd’hui plus qu’hier pour tenter d’empêcher l’usage de la force? De quoi a-t-il peur ? Qu’est ce qu’il entend négocier à notre insu ? Dans le cas atypique du Mali, le dialogue a atteint ses limites depuis fort longtemps. Ce que Blaise est en train de faire, c’est de la diversion, du dilatoire.

Non à la solution Blaise Compaoré ! Les instances régionales et internationales sont déjà dans une logique d’intervention militaire. Discuter avec Ansar dine ne mène nulle part. Ses leaders sont des éternels récidivistes. Avec l’emploi de la force, ça sera une très belle leçon pour eux et surtout pour leurs progénitures, qui s’apprêteraient à prendre le relai.

Chahana Takiou

Le 22 Septembre 05/11/2012