DROITS HUMAINS

 

La Minusma forme des acteurs des droits de l’homme pour lutter contre l’impunité Le 6 février s’est tenue, à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, la cérémonie d’ouverture de la 5ème session de formation en Droit international des droits de l’homme, Droit international pénal et Droit des réfugiés. Une cérémonie placée sous la présidence du ministre des Droits de l’homme, Mme Kadidia Sangaré.Jusqu’au 10 février prochain, date à laquelle prendra fin la « 5ème session de formation en Droit International des droits de l’homme, Droit International Pénal et Droit des Refugiés », les participants, parmi lesquels se trouvent d’éminents chercheurs et des praticiens chevronnés, plancheront sur le thème :  » le Procès Pénal International « . L’objectif étant de trouver des réponses pour mieux adresser la lutte contre l’impunité et mieux promouvoir le droit des victimes de violations et d’abus des droits de l’homme, à la justice.En cinq ans de présence au Mali (2014 à 2017), cette session de formation a permis de former 514 personnes, dont des acteurs de l’administration de la justice, des officiels gouvernementaux, des forces de défense et de sécurité, des défenseurs des droits de l’homme, des parlementaires et des universitaires. Elle est le fruit d’un partenariat réussi entre la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, la Division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma (DDHP), le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et la Fondation René Cassin, Institut international des droits de l’homme.Cette session 2018 enregistre une hausse de la participation avec une centaine de personnes venues de 14 pays. Parmi les participants maliens, l’on compte des députés et des maires, des membres de la Commission nationale des droits de l’homme dont le président, des magistrats et avocats, des officiers de police judiciaire, des défenseurs des droits de l’homme dont des responsables d’ONG, des cadres de plusieurs départements ministériels.Avant d’ouvrir la 5ème session, Mme le ministre des Droits de l’homme, qui représentait le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, a insisté sur les défis actuels au Sahel. Mme Kadidia Sangaré Coulibaly a exprimé la reconnaissance du gouvernement à l’égard de l’engagement de ses partenaires à faire du Mali, un pôle de recherche dans le domaine des droits de l’homme. Selon Mme le ministre, outre le respect des droits de l’homme, cette session «contribuera à la quête de réponse durable et rapide à la crise que le Mali traverse».Mme Mbaranga Gasarabwe, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies, Coordonnatrice humanitaire et Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Mali, a, quant à elle, salué la bonne collaboration entre  l’Onu et le gouvernement du Mali et d’autres acteurs du domaine de la défense et de la promotion des droits de l’homme.Mme Gasarabwe a également mis l’accent sur la valeur ajoutée des projets dont bénéficient les victimes, tout en rappelant que «les implications de ce processus de paix en termes de respect des droits de l’Homme, de lutte contre l’impunité et de justice pour les victimes sont importantes. Aussi revient-il à l’ensemble des acteurs, dans une synergie agissante, de travailler à cette fin pour qu’enfin le Mali renoue définitivement avec la paix et la stabilité».Pour le Directeur de la DDHP de la Minusma et Représentant du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, M. Guillaume Ngefa, cette session est l’occasion pour les participants, «d’approfondir la réflexion sur la problématique des droits de l’homme, de la justice transitionnelle et de partager les bonnes pratiques pour une meilleure administration des dossiers judiciaires complexes, traitant des violations graves du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et du droit des réfugiés».

Zan Diarra