Double scandale impliquant le Pam Mali: La présidente de l’Ascoma dans l’œil du cyclone

C’est pourtant la présidente d’une de ces associations de consommateurs, Mme Coulibaly Salimata Diarra, qui dirige l’Association des consommateurs du Mali (Ascoma), qui avait envoyé un communiqué très alarmant daté du 20 septembre 2010 à des organes de presse, dont Ouestafnews, pour sonner l’alerte.  

Dans ce texte, Mme Coulibaly dénonçait vigoureusement le Pam et demandait la destruction « immédiate » de l’huile périmée. Très curieusement, quelques jours plus tard, lorsqu’elle fut interrogée au téléphone par notre rédaction pour davantage d’informations dans le cadre de cette enquête, elle ne voulait plus aborder le sujet.  

Les justifications avancées par la présidente de l’Ascoma, qui qualifie désormais la question de « sensible » et pouvant porter préjudice aux relations avec « un partenaire important », laissent pantois et soulèvent des interrogations légitimes sur le rôle et les objectifs de son association.  

Est-il nécessaire de rappeler que c’est au nom de la défense des intérêts des consommateurs maliens que cette association (comme sa consoeur du Regroupement des consommateurs du Mali – Redecoma) reçoit des « aides et subventions» pour mener ses activités.  

Des informations recueillies par Ouestafnews auprès de Consumers International (C.I, organisation internationale de consommateurs ayant son siège à Londres) dans le cadre de son enquête révèlent que toutes ses deux associations sont affiliées à l’organisation internationale, qui n’a reçu qu’une seule alerte de Redecoma depuis l’éclatement de l’affaire en septembre 2010 et un article de presse où le Redecoma était cité.  

Or, Ouestafnews est en mesure d’affirmer que les deux associations sont considérées comme des partenaires de C.I et ont toutes deux reçu, par le passé, des appuis de cette dernière organisation pour mener des actions sur le terrain.  

Avant de se rappeler soudainement que le Pam était « un partenaire important » pour le Mali, voilà mot pour mot, ce qu’écrivait sur un ton très indigné, la présidente de l’Association au lendemain de l’éclatement de l’affaire : « l’Ascoma est d’autant plus révoltée que la couche ciblée par cette aide alimentaire est l’une des plus vulnérables et constitue l’avenir du Pays » !  

C’est aussi la même association qui demandait avec fermeté « la destruction publique et médiatisée de l’intégralité des stocks en cause et l’ouverture d’une enquête indépendante sur cette affaire », qui quelques jours plus tard, suppliera notre rédaction de ne plus en faire cas et de plutôt contribuer à calmer les esprits…

Ouestafnews

16/11/2010