DIPLOMATIE : Quand le sport devient un tremplin de rayonnement international

Le 23 juin dernier, le Mali a célébré la journée olympique à l’instar des autres Comités nationaux olympiques (CNO) du Comité international olympique (CIO).

Un événement célébré cette année au moment où une véritable cabale est menée contre ceux qui incarnent le leadership malien dans le management international du sport.

Une campagne de déstabilisation orchestrée de l’intérieur et qui réjouit ceux qui n’ont jamais pu digérer à l’extérieur l’ascension des Maliens dans la hiérarchie sportive africaine et internationale.

D’où la nécessité que nos dirigeants prennent conscience des enjeux économiques et surtout diplomatiques de la pratique du sport de haut niveau. 

 

Une diplomatie à la hauteur des enjeux du sport pour le rayonnement mondial du pays dans divers domaines !

Tel doit être l’un des objectifs de la diplomatie malienne.

Et cela au moment où nous sentons réellement une volonté délibérée de certains pays ou puissances de poursuivre la déstabilisation de notre pays sur un autre terrain qui, jusque-là réussit, à assurer bonne presse à notre pays, donc une bonne image.

De nos jours, les enjeux diplomatiques du sport ne sont méconnus de personne de nos jours.

En effet, depuis la renaissance de l’Olympisme à la fin du XIXe siècle sous la houlette du Baron Pierre de Coubertin, le rôle politique et international du sport n’a cessé de croître.

C’est ainsi que le regretté Nelson Mandela (8 juillet 1918-5 décembre 2013) s’est appuyé sur la Coupe du monde de rugby pour promouvoir sa politique de rassemblement à la fin de l’apartheid, pour consolider sa nation «Arc en ciel».

Et depuis ces dernières années, le Qatar ne ménage aucun sacrifice pour accueillir les événements sportifs les plus prestigieux.  Et malgré la pandémie du Covid-19, le Japon n’a jamais voulu renoncer à l’organisation des Jeux Olympiques «Tokyo 2020».

Et cela parce que les dirigeants du pays du Soleil Levant, sont conscients qu’ils mettront au moins une décennie à gérer les conséquences économiques et surtout diplomatiques d’une telle décision, c’est-à-dire un nouveau report voire l’annulation.  

«Le sport est devenu une source de rayonnement et un moyen de communication, c’est-à-dire un outil d’influence…

Les sportifs s’affirment comme des ambassadeurs de leur pays, souvent plus connus que toute autre personnalité, aussi connus plus que leurs propres pays.

On pense à Usain Bolt pour la Jamaïque ou à Novak Djokovic pour la Serbie», nous confiait récemment un professeur des relations internationales.

On comprend alors aisément pourquoi toutes les  grandes puissances se battent aujourd’hui pour se doter de stratégies de «diplomatie sportive».

Et cela d’autant plus que «le sport fait l’objet d’une compétition internationale dans laquelle les pays émergents ont pris leur place». 

Vouloir être une grande nation sportive, comme nos autorités l’ont sans cesse exprimé, suppose maîtriser ses enjeux politique, diplomatique, culturel, linguistique…

et aussi économique. Pour la petite histoire, sachez que l’économie du sport représente, avec 600 milliards d’euros, près de 2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.

Englué dans une crise multidimensionnelle depuis près de deux décennies, le Mali a tout intérêt à réellement considérer le sport comme un outil diplomatique pouvant renforcer son attractivité et son rayonnement international de notre pays…

Ce qui suppose que nous devons développer une nouvelle politique de représentation malienne dans les instances sportives internationales, particulièrement aux postes de décision…

Cette stratégie doit permettre non seulement  à de nombreux maliens de percer dans les organisations sportives régionales et internationales, mais aussi de mieux soutenir ceux qui ont réussi à s’y positionner.

Malheureusement, tout est fait aujourd’hui pour salir nos représentants dans certaines instances au risque de nous fermer hermétiquement la porte des autres.

Et cela sans que notre diplomatie riposte comme il se doit.

Si nous avons réellement envie d’être un jour une grande nation sportive, nous ne pouvons pas continuer à tourner le dos à nos compatriotes qui se sont battus pour grimper au sommet de la hiérarchie des instances sportives africaines et internationales en tolérant que leur honneur et leur dignité soient bafoués avec la complicité d’autres Maliens juste par hypocrisie ou par méchanceté gratuite.

Alphaly