Déconsidérés par leur propre pays

Des Maliens excellent dans divers domaines ici et ailleurs. A l’extérieur, ils sont promus à de hautes fonctions et souvent vénérés. Pourtant, au pays, c’est l’indifférence et le mépris pour la plupart d’entre eux.
Pendant qu’aux Etats-Unis l’on chante le savoir-faire de Dr. Maguiraga, au Mali, il peine à se tirer d’affaire au pays. C’est aussi le cas de l’ex-président Konaré, considéré à l’UA comme un visionnaire et sali plus à tort qu’à raison dans son pays.
Footballeur de haut niveau dont le nom est écrit en lettres d’or en Europe, Salif Kéita dit Domingo n’a pas bénéficié d’un bon soutien pour exceller dans le domaine du sport. Son homonyme, artiste talentueux, n’a-t-il pas raison de dire que c’est au Mali, dans son pays, qu’il a été chassé du salon d’honneur de l’aéroport ?
Après plusieurs années au service de l’IUT, Dr. Hamadoun Touré est obligé de se consoler avec un poste de conseiller spécial ailleurs alors que son pays a bien besoin de son expérience. En Côte d’Ivoire, son nom fait rêver, pourtant, au Mali, Amadou Hampaté Bah n’a eu droit qu’à un invisible baptême du Palais de la culture de son nom.
Le dernier cas en date est celui de l’écrivain de renommée internationale, lauréat du prestigieux Prix Renaudot, Yambo Ouologuem. Il vivait dans l’indifférence des autorités nationales. Il est mort sans aucune considération du pays.
Des exemples qui confirment que l’ingratitude est devenue un sport national.
DAK