De quoi je me mêle : Le gouvernement additif est formé !

Ministre du patriotisme: Frédéric Oumar Kanouté. Ministre du Dialogue : Ibrahim Ag Bahanga -bien sûr désarmé et sachant chanter Iyo Djeli à la perfection-. Des départements non pourvus, il y en a.  Notamment  la très stratégique Autorité pour Retour de l’Afrique qui attend son Haut commissaire.

Critères essentiels : militer sincèrement pour l’intégration africaine et avoir une vision de l’émergence de l’Afrique. Critères désirables : ancien chef d’Etat, voix de stentor et aptitude à être porte-parole. Vous connaissez quelqu’un qui a le physique de l’emploi ? Faites-signe au Comité de sélection.

Et ne craignez rien : le grand-frère reste président. Il fait notre conseil de ministres mardi et mercredi celui du gouvernement Kaïdama. Il a intérêt à ne pas refuser en ces temps d’inquiétantes  fragilités pour les pouvoirs: les bombardeurs et les bombardés, les faibles et les puissants. Compaoré comme Gbagbo, Kadhafi comme Sarko.  Seul paratonnerre pour lui : Iyo Djeli.  Et seul antidote au tsunami: le thé au tamarin plutôt qu’au jasmin! Ce qui est nettement mieux que la recette qui a perdu le Beau Ténébreux et son équipe. Sur avis du grand Cheick Berabich Ould Mado, le mercredi du fameux massacre,  l’ancien PM suivi des femmes de l’équipe puis des autres, entra à reculons dans la Salle de Conseil.

Le but de la manœuvre, c’était « d’attacher la bouche du boss » pour qu’il ne prononce pas le « limogeage ». Mais en voyant son équipe entrer à l’envers, le grand-frère a immédiatement pensé au surmenage et  commis l’irréparable. Comment je le sais ? Ne vous mêlez pas de ça! Vous, votre rôle c’est de proposer  de compléter la liste. Attention dix-neuf ministres, pas plus !

Adam Thiam
Le Républicain 19/04/2011