De quoi je me mêle / Bonne arrivée, Alhadji Att !


Ou Ali Nouhoun Diallo qui n’a pas été invité dans l’avion présidentiel  presque vide pour qu’il fasse le tour de la Kaaba, histoire de  doser un peu son venin «  sache, petit frère, que nous appellerons à voter non au référendum même couplé à la présidentielle ! » Et puis venant du collège national des marabouts gravitant autour de la Galaxie Modibo Sidibé : « les nuages s’amoncellent à l’horizon, président. Il faut de grands sacrifices simultanés pour la paix du pays. Trois bœufs venus au monde aux couleurs de l’Adema, de l’Urd et du Rpm. Sinon, remplacez-les par les candidats de ces trois partis ».

Ou alors le Système d’alerte précoce sommé de déclarer les zones déficitaires en récoltes et qui argumente : « pour  économiser au moins le papier, nous vous donnons le nom de la zone où ça va à peu près : Sikasso ! »  Ou bien les sécessionnistes du Mnla qui exigent l’autonomie aujourd’hui et l’indépendance demain ».Qu’on laisse tranquille mon grand frère ! Déjà, il doit se démagnétiser parce qu’il y avait trop de micros secrets  dans la lucarne de la Kaabba, le Saint des saints, où le pèlerin met sa tête pour formuler ses vœux. Et ainsi  savoir quel nom il lâchait pour diriger le Mali futur.

Et puis, qu’on laisse tranquille mon oncle El Hadij Bani Kanté. De même que le colossal Soninké Ahmed Diané Séméga et le multidisciplinaire El Hadj Jeanmille Bittar. Surtout que, sans me mêler de ce qui me ne regarde pas, on m’a dit que les Bittar sont les sanankou  ou cousins  à plaisanterie des Sow qui avaient un illustre représentant sur les lieux saints avec un nom pas moins illustre. Même si le chapelet qu’il y a amené est en grains de haricot blanc.

Adam Thiam

Le Républicain 15/11/2011