CULTURE DE RIZ AU MALI Plus d’un milliard de F CFA pour améliorer les variétés afin de booster la production

3 millions de Dollars américain, soit 1,8 milliard de FCFA, c’est le coût total de financement de l’USAID du Projet de mise en échelle des semences de riz au Mali. Son lancement a eu lieu le jeudi 28 juillet 2016 à la Direction des Finances et du Matériel du ministère de l’Agriculture sous la présidence du représentant du directeur national de l’Agriculture, M. Adama Yaya Diarra, du représentant de l’USAID et de plusieurs personnalités du monde agricole.

D’une durée de deux ans, 2016-2017, ce projet sera mis en œuvre par les plateformes nationales du Réseau des organisations paysannes et productrices de l’Afrique de l’ouest (ROPPA) et l’Association africaine du commerce des semences (AFSTA) qui sont représentés au Mali par la Coordination nationale des organisation paysannes (CNOP) et l’Association semencière du Mali (ASSEMA). Le projet renforcera les capacités de plus de 140 entrepreneurs privés et techniciens. Dans sa mise en œuvre, le projet produira 1200 tonnes de semences de base de riz, 3000 tonnes de semences certifiées de riz et touchera 30.000 producteurs qui utiliseront des variétés améliorées et climato-intelligentes du riz mises au point par la recherche agricole. Il mettra un accent particulier sur la participation massive des jeunes et des femmes en vue d’accroître la visibilité de ces couches vulnérables dans la chaîne de valeur du riz dans ses zones d’intervention.

Parlant de la raison du choix porté sur le riz, Dr Sissoko Sokana Dagnoko, spécialiste en semences à l’USAID, dira que cela tient au fait que ce produit est devenu de nos jours une denrée de plus en plus importante dans le régime alimentaire des pays Ouest-africains. Ce qui justifie que l’utilisation des semences de qualité de variétés performantes, combinée avec celle des engrais et des bonnes pratiques culturales, s’avèrent cruciales dans l’augmentation de la production et de la productivité. Pour elle, ces facteurs sont des gages de développement socio-économique durable et de réduction des importations de riz.

Pour rappel, le programme semencier de l’Afrique de l’ouest bénéficie du soutien financier de plusieurs partenaires au nombre desquels l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP), le Département du développement international du Royaume-Uni (DFID/UK), l’Agence australienne pour le développement international et la Banque africaine de développement (BAD). Placé sous l’initiative du programme « Feed the future » du gouvernement américain, il couvre 7 pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Sénégal pour l’ensemble de ses activités et les 17 pays de la CEDEAO pour la mise en œuvre de la politique semencière de l’organisation régionale. Le but du PSAO/WASP est d’améliorer durablement la productivité agricole en Afrique de l’ouest, l’utilisation de semences de bonne qualité de variétés améliorées. Il a pour objet spécifique d’accroître la production et la distribution de semences certifiées de qualité de variétés améliorées et à pollinisation libre et hybride.

Initialement, le PSAO/WASP s’est focalisé sur les cultures prioritaires du programme « Feed the future », à savoir le riz, le mil, le sorgho, le maïs et cultures associées comme le niébé et l’arachide. Compte tenu de la demande croissante du riz et du potentiel inexploité de l’accroissement de la production de cette spéculation, la CEDEAO a lancé « l’Offensive riz » en décembre 2014 pour satisfaire les besoins de sécurité alimentaire dans toute la région.
Le projet PSAO/WASP est mis en œuvre dans 4 pays de l’Afrique de l’ouest à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria et le Sénégal.
Souhaitons que le projet aboutisse à la sélection de variétés de riz fortement recherchées sur le marché national et régional pour le grand bonheur des consommateurs.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com