CRISE DU NORD / La classe politique rencontre les chefs religieux

 

L’on se rappelle que le 16 février dernier la classe politique avait rendu public ledit plan du fait de la situation insurrectionnelle que connaissait le septentrion. Il était assisté pour l’occasion de Tiebilé Dramé, président du Parena, de Choguel Kokala Maiga, président du MPR et d’Oumar Hamadoun Dicko, président de l’UM-RDA.             

Après son propos introductif Dioncouda Traoré a donné la parole à l’ancien ministre Choguel Maiga qui a exposé aux invités du jour les dix sept points contenus dans le document cadre de ce plan de sortie de crise pour le retour à la paix et à la sérénité dans le nord de notre pays. La démarche s’inscrivait dans la mise en pratique de la proposition numéro quatre du plan qui instruisait de « rencontrer les leaders religieux, les syndicats, les organisations de la société civile, les autorités coutumières … » pour leur faire partager les grandes lignes de leurs propositions, recueillir leurs avis, s’engager et agir ensemble.                                         

C’est donc avec une attention soutenue que Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, l’imam Siby, représentant l’imam Mahmoud Dicko président du Haut Conseil Islamique, le pasteur Mathieu Fané , Mme Taré Camara, présidente des femmes catholiques , Simon Traoré de l’association des cadres catholiques ont suivi les exposés faits et les commentaires qui ont suivi.                                         

Les différents échanges ont laissé paraitre la parfaite identité de vues de la classe politique et les leaders religieux sur la question en général et les différents segments du plan en particulier. Leur préoccupation commune de sortir au plus vite de cette crise pour que le pays retrouve sa cohésion et la paix nécessaires à son développement. Ils ont tour à tour salué l’initiative de la classe politique et souhaité que la jonction se fasse d’avec d’autres initiatives du même genre, de façon à mutualiser les forces, pour mieux les opti/m+iser. Ils ont particulièrement insisté sur le fait « de renforcer la confiance au sein des forces armées et de sécurité en renforçant leurs capacités, en renforçant leur motivation et en les assurant du soutien de la Nation toute entière pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national en vue de créer les conditions d’un cessez le feu » comme le stipule le point six du plan d’action largement ventilé dans la presse lors de la conférence tenue à la Maison de presse il ya un peu moins d’un mois.              

L’autre préoccupation du conclave était la volonté unanimement partagée de tenir les élections à date échue pour ne pas laisser la porte ouverte à l’aventure. Dans cet ordre d’idée Dioncounda Traoré est revenu sur ses propos selon lesquels, pour sa part, il n’est disposé, en tant que président de l’Assemblée nationale, à assurer ni transition ni intérim. A sa suite, tous ses interlocuteurs ont reconnu qu’il faudrait éviter à notre pays le scénario d’un risque de déstabilisation de ses institutions dont personne n’est à même de mesurer les implications.                                                       

C’est en promettant de se rencontrer autant de fois que l’exigera la cause nationale que la réunion a pris fin sur les bénédictions faites à notre pays et à tous ses enfants.

S.KOUNTA

Le Républicain 09/03/2012