Crise dans le Sahel: Le PARENA initie une concertation autour de la question


Ces élus, leaders d’opinion, religieux, syndicalistes, viennent d’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie, de la Libye, du Sénégal, du Tchad, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la Guinée. Des leaders communautaires, des responsables d’organisations et de personnalités de la Société Civile des régions affectées par lesdites crises au Nord et au Sahel occidental maliens sont aussi attendus.

Les questions de sécurité et de développement dans l’espace sahélo-saharien, qui préoccupent de nombreux pays et particulièrement le Mali, sont aujourd’hui devenues une préoccupation mondiale. Cette question est notamment liée aujourd’hui à la présence d’Aqmi et aux prises d’otages, aux conséquences de la révolution libyenne et à la dissémination des combattants et des armes, au risque de rébellion au Nord Mali, au narcotrafic et aux tensions intercommunautaires.

Le PARENA est un habitué de cette question dans l’espace sahélo-saharien, pour avoir déjà organisé des rencontres sur le sujet, dont un Colloque international sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne sur le thème «Le rôle des partis politiques dans la gouvernance démocratique de la sécurité», tenu en septembre 2009, ainsi qu’un Conseil national du parti, tenu à Sikasso, sur la question du Nord Mali.  
Il faut noter qu’un des points de désaccord entre le PARENA et le Président Amadou Toumani Touré tient au déficit d’implication des partis politiques dans le règlement des questions nationales par les hautes autorités maliennes. En véritable défenseur irréductible du fait politique, Tiebilé Dramé s’est toujours battu pour la résolution de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Il considère que ce n’est pas la préoccupation des seuls gouvernants, services de sécurité ou diplomates. Les partis politiques et la société civile ont leur mot à dire dans la résolution des crises en cours.

«L’objectif de cette rencontre est d’étudier la contribution que les partis politiques, les élus, la Société Civile et les leaders communautaires peuvent apporter pour accompagner l’action des pouvoirs publics dans la recherche de solutions durables aux crises du Sahel», précise un communiqué du PARENA. Il faut souligner aussi que les structures onusiennes et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dépêcheront des observateurs à cette rencontre.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 08/12/2011