CRISE AU NORD DU MALI L’armée bande ses muscles, les bandits battent en retraite

En effet, revigorés sûrement par la débâcle de l’armée après le coup d’Etat de mars 2012, les rebelles se croyant en terrain conquis ont voulu remettre ça en lorgnant vers le sud, particulièrement la ville de Sévaré et Mopti où l’armée a installé son quartier général (QG) dans la perspective de la reconquête des 3 régions perdues.

Selon plusieurs sources concordantes, cette tentative a été perçue comme la goutte d’eau ayant fait déborder un vase déjà trop plein. En accord avec les recommandations expresses du partenaire de la Cédéao, l’armée malienne est entrée en action dès que les terroristes avaient atteint la ligne fatidique d’au moins 30 km de la ligne de front, située dans le village de Konna.

Si jusqu’à présent l’on ne parle que de « tirs de sommation », cette évolution significative dans le situation de crise que vit le pays depuis pratiquement un an, peut-être perçue comme l’élément déclencheur du début de « la guerre totale et implacable contre les ennemis de la nation » promise par le président de la République par intérim lors de la cérémonie de son investiture comme chef de l’Etat et chef suprême des armées, le 12 avril 2012.

En tout cas, l’impatience du peuple est à son comble pour voir la fin des souffrances endurées par les populations du Mali en général et celles des régions du nord en particulier. La détermination et la motivation qui animent présentement le colonel Didier Dakouo et ses hommes sur la ligne de démarcation à Sévaré, rassurent et réconfortent un tant soit peu les Maliens qui ont de tout temps fait confiance à leur armée nationale.

Les prochains jours et semaines édifieront davantage quant à la suite des événements sur le théâtre des opérations. Quoi qu’il en soit, l’armée nationale est désormais face à ses responsabilités et ne doit plus jamais permettre que ces terroristes souillent impunément le sol de nos ancêtres par des actes plus ignobles et affreux les uns les autres.

Après « les replis stratégiques », le peuple attend désormais que l’armée nationale entame véritablement « le retour stratégique et définitif » sur l’ensemble du territoire national. Les moyens humains et matériels dont elle dispose aujourd’hui sont à même de lui permettre de faire face à ses missions en attendant que la communauté internationale ne se décide à réagir en fin.

Trop, c’est trop ! Entend-on de plus en plus un peu partout au sein de la population. Alors vivement la libération totale des zones occupées !

Bréhima Sidibé

L’ Indicateur Du Renouveau 2013-01-09