Création du Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali

Aider la junte à opérer une refondation de la gouvernance au Mali, en lui soumettant des idées de solutions pertinentes et adaptées à notre contexte social, permettre à notre pays de repartir sur des bases plus saines, en écartant tous les «profiteurs de la démocratie» de la direction comme de la gestion de l’Etat, en un mot, s’impliquer dans le contrôle de l’agenda politique national, telles sont les ambitions du RFP.

Pour faire entendre sa voix, il compte organiser très prochainement des Assises nationales, afin de permettre aux Maliens de s’exprimer sur le futur immédiat de notre pays en définissant les contours de la transition qui s’est ouverte avec la prise de fonction du Président par intérim, Dioncounda Traoré, le 12 avril dernier. Ces assises se consacreront à susciter un sursaut national et à vivifier l’unité nationale pour mieux faire face aux menaces qui pèsent sur notre République; à aboutir à un consensus sur les modalités de déroulement de la transition qui va succéder à la période intérimaire et à asseoir le RFP comme organe de veille et de contrôle citoyen pour le renforcement du processus démocratique au Mali.

La mise en place du Gouvernement d’Union Nationale, désormais à l’ordre du jour avec la nomination d’un Premier ministre de transition, devra, selon les membres du RFP, éviter la cacophonie et le retour des vieux démons qui ont entraîné la situation que le pays vit aujourd’hui. Il s’agira donc de traquer la course aux prébendes, la corruption généralisée, les rivalités partisanes ou personnelles, l’absence de vision stratégique de nos dirigeants.

Organe de «refus de l’ordre ancien», ainsi qu’il se définit lui-même, le RFP, outre le meeting au CICB et la marche qui suivra, qui débuteront dès 9 heures du matin samedi prochain, a de nombreux projets d’activité qui permettront de le faire entendre. Au nombre de ceux-ci, l’explication de l’accord-cadre CEDEAO – CNRDRE et la mobilisation pour le respect scrupuleux de ses termes; le plaidoyer auprès de la CEDEAO pour qu’elle décrète un embargo sur le MNLA; la mobilisation des peuples des Etats-membres de la Communauté pour contrebalancer «le syndicat des Chefs d’Etat», peu représentatif des desiderata des populations; l’implantation dans les régions de cellules RFP ; etc… Toute marche commençant par un premier pas, à samedi 21 avril au CICB.

Ramata Diaouré

Le 22 Septembre 19/04/2012