Coup d’Etat au Gabon : une nouvelle pierre dans le jardin africain d’Air France

La multiplication des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest pose invariablement la question des intérêts économiques français sur place. C’est le cas notamment d’Air France, l’un des principaux transporteurs internationaux dans la région, dont elle avait fait l’un des points forts de son réseau. Le renversement d’Ali Bongo au Gabon constitue donc un nouveau coup dur pour la compagnie.

Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, c’est au tour du Gabon de subir à son tour un coup d’Etat. Ce mercredi, un groupe de militaires a annoncé mettre « fin au régime en place », s’opposant ainsi à la réélection d’Ali Bongo à la tête du pays la veille. Au-delà des conséquences politiques et humanitaires, cette série de renversements a aussi des répercussions économiques. C’est le cas pour Air France, pour qui l’Afrique de l’Ouest constitue un bastion. Or, celui-ci a aujourd’hui du plomb dans l’aile.

L’une des premières mesures des militaires putschistes a été d’annoncer la fermeture des frontières, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ils n’ont toutefois pas précisé si l’ensemble des frontières étaient concernées. Dans les faits, les autorités régulières avaient déjà fermé les frontières terrestres à l’occasion de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. En revanche, elles avaient laissé les frontières aériennes ouvertes. A l’heure actuelle, le site de l’aéroport de Libreville, la capitale gabonaise, n’affiche aucune information concernant les vols au départ ou à l’arrivée.

Source:Léo Barnier