COUP DE GUEULE : Mon neveu est mort faute de soin approprié à la pédiatrie de Gabriel Touré

Je suis triste, en colère et déçue. A la pédiatrie du CHU Gabriel Touré, on est toujours partagé entre l’indignation, le dépit et le dégoût. Comment expliquer que tu achètes ton ordonnance et que pour que les infirmières fassent le traitement, c’est tout un problème. Et en plus on te parle mal comme si leur travail était une corvée et non un sacerdoce. Il faut urgemment un changement radical dans cette section de l’hôpital Gabriel Touré.

Les 6 jours que j’ai passés là-bas m’on marquée à vie. J’ai été meurtrie de voir mon neveu mourir dans mes mains faute d’avoir reçu les soins au moment opportun (nous avions acheté tous les médicaments prescrits) soit disant qu’il n’y a pas assez d’infirmières pour s’occuper de tous ces petits anges.

J’ai vu des mamans supplier et pleurer pour qu’on puisse s’occuper de leurs enfants afin de les soulager de leur souffrance. Ce qui m’a fait le plus mal, c’est que ce samedi nuit, mon neveu était devenu très pâle et il avait du mal à respirer. Quand j’appelle l’interne de garde, il vient le regarder et me répond que ça va passer puisque bébé est déjà sous oxygène.

Nous sommes restés ainsi jusqu’au lundi. C’est au moment de la visite médicale matinale de ce jour qu’un docteur voit l’enfant et constate qu’il fait une anémié. Il demande donc une analyse de sang suite à laquelle on découvre que son taux d’hémoglobine est de 5g. Et c’est en ce moment qu’on l’a transfusé et une 1 heure après l’enfant rend l’âme…

Et s’il avait été transfusé depuis le samedi, n’aurions-nous pas évité  ce drame ? Si l’infirmier de garde avait consciencieusement fait son travail en auscultant le bébé, ne lui aurait-il pas sauvé la vie ?

Certes, c’est Dieu qui donne la vie et c’est lui qui le reprend. Mais, cette fois-ci la responsabilité des hommes est plus que jamais engagée. Et nous remettant à la fatalité, nous encourageons l’impunité qui est le terreau fertile de l’inconscience conduisant à pareils drames !

Sira Maïga

Source: Le Matin