Cote d’ivoire : Laurent Gbagbo teste sa « monnaie nationale ivoirienne » à Bamako

 

A l’instar de la communauté internationale, notamment des pays de la sous-région et des puissances américaines et européennes, l’Uuemoa, qui regroupe huit Etats de la sous région ouest- africaine -dont la Côte d’Ivoire- avec une monnaie commune le franc Cfa et la Bceao comme institut d’émission, a déclaré ne reconnaître que Alassane Ouattara.

La convertibilité  du franc Cfa, dont la parité avec l’euro est fixe, est garantie par le trésor français. Or, Paris, qui a d’importants intérêts économiques en Côte d’Ivoire, et près de 1800 soldats présents dans la cadre de l’opération Licorne, ne reconnaît comme président qu’Alassane Ouattara.

Naturellement, cette situation ne pouvait laisser sans réaction le camp du président déchu par les urnes. A plusieurs reprises, il a dit son intention de battre une monnaie nationale pour la Côte d’Ivoire. Une photocopie présentée comme le prototype de billet de banque que voudraient émettre les partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a ainsi circulé sous le manteau en marge d’un conseil des ministres de l’UEMOA à Bamako.

Plusieurs sources ont confirmé la circulation à Bamako, en marge de la rencontre des ministres des Finances de l’Uemoa, d’un billet de banque de 100 francs frappé de l’effigie de l’éléphant avec des inscriptions comme « Banque centrale de Côte d’Ivoire » et « Monnaie de la résistance ».

La session ordinaire du Conseil des ministres de l’Uemoa qui prévoyait initialement de se prononcer sur la crise ivoirienne, a finalement été annulée en attendant que ne se réunissent les chefs d’Etat de l’organisation, le 22 janvier prochain à Bamako. Le gouverneur de la Bceao, Philippe Henry Dacoury-Tabley, réputé proche de Laurent Gbagbo, a annulé une conférence de presse prévue le même jour.

Avec Mettalist 17/01/2011