LA BANK OF AFRICA: Bonne santé financière en dépit du contexte incertain et difficile 

Malgré que, l’année 2021 s’est caractérisée par la poursuite de la pandémie de la COVID-19, ainsi que la crise sécuritaire qui perdure au Burkina Faso, au Niger et au Mali, avec pour conséquence une faible reprise de la croissance, cependant, les pays en présence du Groupe Bank of Africa affichent une hausse significative. Nonobstant, cet environnement porteur d’incertitude, le Groupe Bank of Africa affiche une performance notable en 2021. La croissance de 13% du résultat brut d’exploitation associé à un coût du risque en baisse a permis d’accentuer un RNPG en forte croissance dépassant les 100 MEUR. 

Le résultat net consolidé de la BOA s’élève à 164, 5 milliards d’euros en hausse 60% par rapport à l’exercice précèdent.

Le Bank of Africa a été épargnée de la fuite des dépôts vers certaines banques réputées plus solides dans un souci de sécurisation des dépôts.

Néanmoins, après une année de prudence dans l’octroi des crédits, les créances sur la clientèle s’affichent à nouveau en croissance de (+7,7%) pour s’établir à 4,4 milliards d’euros et les encours de titres de placements demeurent supérieurs à celles des crédits (+9,9%).

Dans ce contexte difficile pour tous les acteurs, ils se posent autant de questions et auxquelles ils vont devoir inévitablement répondre, tout en continuant à gérer les urgences (Quel est le rôle que les banques doivent jouer face à une crise dont la durée et l’étendue sont encore inconnues ? Comment peuvent-elles se prémunir et se maintenir face aux difficultés économiques annoncées ?

Bien que la BCEAO ait pris les devants en adaptant l’enveloppe et les modalités de refinancement des établissements de crédit, les aménagements proposés auront un impact certain sur la liquidité des banques à travers : le décalage du remboursement des emprunts par certains clients, le décalage de la collecte de ressources pour certains clients, intervenant notamment sur des marchés internationaux.

Au-delà des chiffres et des performances, il faudrait tout de même rappeler que le groupe BOA doit en partie sa performance et sa constance à sa filiale malienne qui est la première dans la sous-région. Et cette filiale a connu un essor fulgurant grâce à la compétence, à la détermination et à l’expertise de certains cadres comme notre compatriote Mamadou Igor Diarra, ancien ministre des finances du Mali et qui est en charge aujourd’hui 7 filiales dans l’espace UEMOA. Comme pour dire que le groupe BOA a des belles perspectives devant lui grace à l’engagement et au savoir faire de ses cadres. 

M.Yattara

Source: L’Alternance