Contre l’AMO Des policiers marchent aujourd’hui dans toutes les villes du pays

La tendance du syndicat de la police national du Mali (SPN) dirigée par Siméon Keïta, ne désarme pas contre l’Assurance maladie obligatoire (Amo) et le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakaté. Elle projette d’organiser aujourd’hui « une marche nationale » pour exiger la restitution immédiate des sous prélevés sur leurs salaires. Une décision prise et rendue publique le mardi dernier lors d’un point de presse tenu dans la cours du Groupement Mobile de Sécurité, à Tomikorobougou.

« Le caractère de l’Amo est satanique, nous avons été escroqués, nous voulons nos dus. Tout est négociable sauf notre salaire. Nous regrettons notre démilitarisation. On arrache nos salaires. On prélève 8 000 F CFA par mois sur le salaire d’un fonctionnaire catégorie B1 de la police contrairement au lieu de 2 500 FCFA comme annoncé par le ministre Harouna Cissé sur l’ORTM. Nous demandons aux décideurs de ce pays de surveiller Siaka Diakité, son chantage a des limites et il est en insécurité », met aujourd’hui en garde  le secrétaire général de l’une des tendances du SPN, le major de la police Hamidou Togola qui précise que l’organisation d’une marche nationale ce mardi  vise à faire restituer les sommes prélevées sur leurs salaires au compte de l’Amo. Les policiers demanderont aussi l’annulation des sanctions affligées à certains de leurs camarades suite aux  incidents lors du défilé du 1er mai. Une punition que Siméon Keïta  et ses camarades jugent injustes et illégales.

Ils accusent Siaka Diakité de  jeter l’huile sur le feu en demandant des sanctions exemplaires contre trois membres du SPN (le secrétaire général Siméon Keïta, son adjoint Siriman Fané et son secrétaire de revendication, Roger Samaké), soit un arrêt de rigueur de 25 jours. « La sanction est rigolo, elle est nulle et nul effet et elle est anticonstitutionnelle et contre les textes du syndicalisme. Le ridicule ne tue pas dans notre pays. C’est le ministre Gassama qui encourage la division au sein de la police et veut mettre dos à dos les policiers », dénonce Siriman Fané. Les policiers qualifient de montage grotesque les incidents du 1er mai surtout que Mamadou Famakan Coulibaly aurait tenté d’arracher l’insigne de corps d’un des policiers, d’où la riposte de ces derniers.

C’est pour dénoncer « toutes ces choses» que les policiers organisent aujourd’hui une marche de protestation sur l’étendue du territoire national. A Bamako, les marcheurs partiront du siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali pour arriver à la Primature où un mémorandum sera remis au Premier ministre. Toutefois, ils jouent très gros, les flics car une faille dans la mobilisation risque de couter chère à Siméon Keïta et à ses camarades.

ABD

L’ Indicateur Renouveau 24/05/2011