Colloque : l’émergence, côté culture

Des experts camerounais et étrangers réunis du 26 au 28 juin dernier à Yaoundé ont proposé des pistes pour donner une meilleure image du continent.

84 exposants camerounais et étrangers d’expression hispanique se sont réunis à l’Université de Yaoundé I du 26 au 28 juin dernier. Ils sont venus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, dans le but de discuter des questions relatives à l’image que le continent noir renvoie à l’Occident. « L’Afrique a généralement été présentée par le discours hégémonique occidental comme un contient sans histoire, sans culture, sans développement et où se côtoient plusieurs maux sociaux », ont observé les participants à ce colloque international, organisé par le département hispanique de l’université de Yaoundé I.

22 modules en tout ont meublé ces trois jours de travaux. Les experts se sont intéressés à des problématiques aussi variées que « Cultures et identités afro-diasporiques », « Penser le Cameroun contemporain II » ou encore « Crises sociales, espace commun et perspectives hispanoafricaines ».  Au terme des assises, l’objectif est d’apporter un contre-discours, afin de présenter un visage plus valorisant du continent africain. Coiffée par le thème « Interpréter l’Afrique : discours et contre-discours dans les littératures africaines, sur l’Afrique et la diaspora africaine », la rencontre qui a réuni des littéraires, politologues, sociologues, cinéastes, entre autres, a permis de questionner les problématiques sur le positionnement économique et même socio-culturel de l’Afrique dans le monde, avec au final, une réponse claire de ce que l’Afrique ambitionne de devenir dans le concert mondial : un acteur majeur de la croissance. « C’est un colloque pluridisciplinaire, le thème en luimême est large et implique des questionnements du point de vue de la littérature, de l’économie, du politique, de l’éducation, etc. »,a souligné le Pr. Sosthène Onomo Abena, chef du département hispanique à l’UYI et principal animateur du colloque. Les organisateurs justifient le choix de l’espagnol comme première langue du colloque par le fait qu’il constitue l’un des instruments de travail de plusieurs organismes internationaux.