Célébration de la Journée Mondiale de la Protection Civile Les pompiers maliens fin prêts !

« La protection de nos enfants, c’est notre responsabilité », tel est le thème choisi par
notre pays pour célébrer cette journée qui a été instituée par une décision de l’Assemblée Générale de l’Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC) en 1990. Cette Journée, célébrée le 1er Mars de chaque année, commémore l’entrée en vigueur en 1972 de la Constitution de l’OIPC en tant qu’organisation intergouvernementale.
Cette journée que s’apprêtent à fêter les agents de la protection civile, communément appelés « Sapeurs – pompiers », vise deux objectifs. Il s’agit d’attirer l’attention du public sur
l’importance de la Protection Civile, et le sensibiliser aux mesures de préparation, de
prévention et d’autoprotection face aux accidents et catastrophes, mais aussi de rendre hommage aux efforts, sacrifices et réalisations du personnel à l’ensemble des services nationaux chargés de la lutte contre les catastrophes.Au niveau national, le thème de l’édition 2019 qui a été célébrée vendredi dernier s’articule
sur la responsabilité de chacun dans la protection de l’enfant. Il s’agit surtout à travers cette thématique de sensibiliser les parents sur leur rôle dans la protection de l’enfant d’une part, et d’autre part d’indiquer que chaque citoyen a le devoir des’occuper des enfants de notre pays, gage de leur bonne éducation, de leur sécurité et surtout de l’avenir de notre pays.A titre de rappel, on note que l’histoire de la Protection Civile dans notre pays date de 1952. Selon les données du Département de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, il ressort que cette année-là furent incorporés les premiers sapeurs-pompiers de la municipalité de Bamako qui étaient placés sous l’autorité du maire et sous la direction et le contrôle du chef de garage de la voirie municipale. Ce chef qui était un Français s’appelait M. Boulanger. A l’Indépendance en 1960, un embryon de service de lutte contre l’incendie et de
secours est créé dans la commune de Bamako. Ce service est constitué de manœuvres de la voirie et de quelques sapeurs-pompiers professionnels issus du corps des sapeurs-pompiers de Dakar à la suite de l’éclatement de la Fédération du Mali. Au total, ils n’étaient que quatorze sapeurs-pompiers au Mari. Il a fallu attendre l’incendie en 1969 de la fabrique des cigarettes Djoliba à Bamako pour voir s’engager une réflexion sur les modalités de création d’un service de Protection Civile. La mission fut confiée à la Gendarmerie Nationale. Ainsi, en
1970, les sapeurs-pompiers sont-ils assimilés à des gendarmes et placés sous l’autorité du Commandant de la Gendarmerie Nationale. Ils sont restés sous cette tutelle jusqu’à la création de la Direction Générale de la Protection Civile en 1998. Les élèves gendarmes radiés en 1994 constituèrent le premier contingent de la Protection Civile. Jusqu’en 2005, les
sapeurs-pompiers relevaient du Statut général des fonctionnaires. Ils reçurent leur statut autonome en décembre 2005, qui leur conféra le titre de «fonctionnaires de la Protection Civile ». La Protection Civile s’est étendue sur une bonne partie du pays à la faveur de l’organisation par le Mali de la CAN 2002. Cette année-là, les directions régionales de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti ont été créées. Ce maillage du territoire s’est renforcé d’année en
année avec la création d’une direction de la Protection Civile dans les autres capitales
régionales.Aujourd’hui, excepté la région de Kidal, toutes les régions du Mali disposent d’une direction régionale de Protection Civile. De même, des unités de sapeurs-pompiers sont ouvertes dans
des localités à potentialité économique et sur les principaux axes routiers.
La Protection Civile est chargée d’ Organiser, de coordonner et d’évaluer les actions de prévention des risques et de secours en cas de catastrophe ; de participer à l’élaboration et à
la mise en œuvre des plans de secours et de protection et veiller à assurer la protection des personnes, des biens et de l‘environnement en cas d’accident, de sinistre et de catastrophe, en liaison avec les autres services concernés ; de participer aux actions en faveur de la paix
et d’assistance humanitaire et surtout de concourir à la formation des personnels chargés de la Protection Civile.
Oumar Ouattara