Célébration de la journée mondiale de la liberté de la Presse : Les médias maliens en quête d’une prospérité financière

 

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la 22e journée de la journée mondiale de la liberté de la presse le 3 Mai 2015.  L’événement a réuni les associations de médias, les journalistes et responsables des médias, les associations et organisations féminines, les organisations de défense des droits humains, les organismes et institutions d’appui aux médias, les partenaires et amis des médias, les étudiants et les invités de marque. Il ressort selon l’édition 2015 du classement mondial, que le constat est triste voire amer.
En effet tous les ans, la journée mondiale de la liberté permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse au Mali et à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession. Pour mieux agrémenter la journée, la Maison de la Presse a apporté une innovation de taille en consacrant une semaine nationale de la presse. Ainsi depuis le 27 avril dernier plusieurs activités furent organisées notamment des conférences-débats autour de la préoccupation du moment à savoir la réconciliation nationale, la paix et la relance économique. La dissémination de la charte pour la protection de l’image des femmes, un concours à l’attention des étudiants en journalisme et des activités sportives ont été au cœur des activités de la semaine. En 2015, 24 journalistes ont été tués, 158 journalistes emprisonnés selon le baromètre de la liberté de la presse de Reporter Sans frontière. Pour le Mali, le classement a légèrement progressé par rapport à l’année précédente. De la 122e place, le Mali occupe aujourd’hui le 118e rang. Depuis 2012, le pays a sombré. En 2013, le Mali a perdu 74 places. Il est passé du 25e au 99e rang. En 2014, il perd 23 places. Sur le continent, la Namibie occupe la 17e place, le Ghana(22e), le Cap-Vert(36e), l’Afrique du Sud(39e), le Botswana(42e), le Burkina Faso(46e), le Niger(47e), le Sénégal(71e), le Togo(80e), la Côte-d’Ivoire(86e), la République Centrafricaine(110e) et l’Algérie(119e). Si les médias maliens sont prospères sur le plan du nombre, force est de reconnaitre, ils sont confrontés au vu du chapelet des problèmes de viabilité qui ont pour nom une aide à la presse inversement proportionnelle non seulement insignifiante mais n’arrive pas à temps ; le retard de la mise en place de la Haute Autorité de la Communication et enfin la Maison de la Presse ne bénéficie pas de la subvention de l’Etat pour son fonctionnement malgré qu’elle est reconnue d’utilité publique. La semaine nationale a pris fin  avec un diner gala qui a permis aux médias maliens d’exprimer toute leur reconnaissance à leurs ainés et amis en leur décernant des diplômes de reconnaissance.
Sadou Bocoum la Mutation