CANDIDATURE À LA FUTURE PRÉSIDENTIELLE AU MALI Quand la junte ouvre des brèches à Malick Coulibaly 

Le président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta a fixé tout le monde sur son agenda à venir à savoir qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle au MALI. C’est en tout cas, ce qui laisse entrevoir la nouvelle charte de la Transition votée par le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif de la junte au pouvoir depuis l’éviction de feu-Ibrahim Boubacar Kéita et la déposition du Général Bah Ndaou et de son Premier ministre Moctar Ouane. 

En démontrant son désintérêt pour le pouvoir, Assimi prouve qu’il n’a pas d’ambition démesurée à faire-valoir en s’accrochant, bec et ongles, au pouvoir. Par cet acte, il prend ses détracteurs à contre-pied pour son inéligibilité, mais la nouvelle charte laisse la porte entrouverte à certains camarades politiques tels que Malick Coulibaly, magistrat de son état, ancien ministre, inféodé au pouvoir et pour qui Tessougué serait en campagne.

Depuis quelque temps, la junte préparait un poulain apte à continuer le travail titanesque en cours. Pour cela, il fallait un homme de sérail enclin aux efforts surhumains, tel un Herculéen, et qui ne recule devant aucune adversité, y compris, à l’international. 

Cette stratégie fait ombrage à Choguel, l’actuel Premier ministre sur les bords du Djoliba, aujourd’hui, décrié. Au lieu de le sacrifier en tant que PM, les militaires entendent ainsi lui barrer la route comme leur candidat. Cela présente aussi l’avantage d’apaiser la situation de notre pays à l’échelle internationale, le présent PM étant considéré comme un exhibitionniste de muscle et un personnage fusible au lieu d’être un bon concepteur développementaliste. Les colonels pensent aussi qu’il peut échapper à leur contrôle quand il devient président comme ce fut le cas au M5-RFP qu’il a divisé pour mieux régner sur la Primature. Donc Choguel paie son caractère volatile et insaisissable.

Selon nos investigations, Tessougué devrait être le futur directeur de campagne du magistratcandidat et aurait eu carte blanche des militaires dans cette marche pointue, lente mais plausible vers Koulouba.

ISSIAKA SIDIBÉ