Campagne agricole a l’office du Niger :L’espoir est permis

Accompagné du Président Directeur Général de Office du Niger, Amadou Boye Coulibaly et des responsables des zones, le ministre Abou Sow a effectué un véritable périple dans quatre des six zones de production de l’ON.

De cette tournée, un certain nombre de constats s’imposent. Tout d’abord, en plus de l’état phytosanitaire des plants très satisfaisant, malgré quelques cas d’attaque de chenilles sur des pépinières dans la zone de Niono, ont peut conclure que les riziculteurs ont parfaitement maitrisé cette année le calendrier agricole.

En sommes, les travaux de la campagne actuelle évoluent normalement dans tous les casiers. Une campagne qui est, par ailleurs, la quatrième campagne de l’initiative riz.

Faut-il le rappeler qu’elle intervient dans un contexte socio-économique favorable caractérisé par la disponibilité de l’engrais subventionné. Soit plus de 10 000 tonnes rien que dans le magasin de Diadié Bah, premier fournisseur de la zone de Niono en intrants agricole. Et le ministre Abou Sow a tenu à le visiter le dernier jour de sa tournée.

L’arbre ne doit, cependant, pas cacher la forêt. Malgré cette forte disponibilité,  des difficultés ont subsisté par endroit dans l’acheminement des intrants comme à Molodo, par exemple. Pour pallier à ce problème, les autorités maliennes, avec le soutien de ses partenaires, ont entrepris un vaste programme de bitumage de certaines voies d’accès. C’est le cas de la route Niono-N’gomakoura qu’Abou Sow et la forte délégation qui l’accompagnait ont tenu à visiter ainsi que les nouvelles parcelles de l’Office, à Alatona. A côté des problèmes d’acheminement des intrants, certains paysans ont soulevé la nécessité de les doter davantage en matériels agricoles. En réponse, Abou Sow a souligné que le gouvernement, dans le cadre de la modernisation de son secteur agricole, entend mettre en place un système de micro-finance pour permettre aux riziculteurs de s’autofinancer en vue de l’achat de matériels.

Autres temps forts de cette tournée du ministre, la visite des champs d’exploitants en compétition pour le concours du meilleur producteur, la visite du projet de N’Débougou III où l’Etat, grâce au soutien des partenaires, va aménager plus de 2 000 ha, la visite de parcelles d’adaptation et des champs d’essais de variétés de riz.   

Abou Sow récompense un paysan pilote

Si la physionomie de la campagne, à la date du 10 septembre 2011, est dans l’ensemble bonne, elle est meilleure dans le champ d’Amadou Sissako, près de Dogofry. Ainsi en ont conclu les techniciens de l’Office du Niger. Emerveillé par la qualité des jeunes plants de ce champ de 12 hectares, le ministre Abou Sow a décidé d’offrir à ce paysan 10 sacs d’engrais. Une façon pour lui de dire certainement que les autorités sont prêtes à soutenir tout acte allant dans le sens de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.          

Office du Niger : le social aussi

« Le développement étant une chaine, il faudrait que l’Office du Niger comprenne qu’il y va de son intérêt à maintenir la stabilité sociale en intervenant pour des demandes sociales ».

Cette petite phase lancée par Abou Sow à Kereouané a été matérialisée dans la commune rurale de Toridagako dans la zone de  M’béwani où en collaboration avec son partenaire Allemand de la KFW, l’Office du Niger a offert deux kits scolaires, un CSCOM et des adductions d’eau potable aux populations. La remise des clés de ces infrastructures s’est effectuée en présence du chef de l’exécutif régional, Bouréima Seyba. Cette cérémonie a été meublée par une signature de convention entre le PDG de l’Office du Niger et le maire de la commune de Toridagako.

Ces nouvelles infrastructures viennent à point nommé. Car, selon les bénéficiaires, « elles permettront de renforcer non seulement la couverture sanitaire dans la zone, mais aussi  de contribuer à relever le taux de scolarisation ». Ces nouvelles réalisations rentrent dans le cadre d’un vaste programme d’aménagement qui va coûter à l’Etat plus de 8 milliards de FCFA. En recevant les clés de ces infrastructures, le maire de la commune de Toridagako, tout en remerciant les autorités, a promis qu’un bon usage en sera fait.

Sanamadougou-GDCM : la hache de guerre enterrée ?

La hache de guerre est-elle définitivement enterrée entre le « Sana » et l’opérateur industriel, Modibo Keita qui envisage d’aménager 100.000 hectares de terre dans cette zone?

On s’interroge désormais sur la question, au regard de la forte mobilisation dont a fait montre le Sanamadougou pour réserver à Modibo Keita et à ses hôtes un accueil chaleureux, le mercredi, 14 septembre. Face à cette foule en liesse,  le ministre a exprimé sa satisfaction:  » je suis très heureux de constater que la population a adhéré au projet. Sinon je n’aurais pas trouvé tout ce monde ici »,  à déclaré Abou Sow avant d’inviter les habitants du Sana à « travailler en étroite collaboration avec  l’investisseur ».

A ce dernier, Abou Sow a demandé de prendre en compte la dimension sociale du projet. Modibo Keita, PDG de GDCM, a justifié son projet par le seul souci de servir son pays. Car, a-t-il ajouté, notre pays dispose de beaucoup plus de ressources naturelles que certains pays auprès desquels le Mali importe du riz.

Yaya Samaké, envoyé spécial

Le 22 Septembre 19/09/2011