Le samedi dernier, au siège de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active (AJCAD), s’est déroulé l’habituel café citoyen de ladite organisation autour de la question de la police de proximité. Ce qui a permis de déplorer le faible ratio policier/population.
Cette énième initiative s’articulait autour du concept de la police de proximité. Pour expliquer cette thématique d’actualité et de grande importance, l’association a sollicité l’expertise du commissaire de police, Boubacar Sokona, qui avait à ses cotés la directrice de l’AJCAD, Adam Dicko.
L’explication des concepts de Police de proximité et ses typologies (police nationale, police territoriale et police de proximité) par le Commissaire Boubacar Sokona, a marqué l’entame des échanges.
Selon lui, à la différence des autres polices, la police de proximité est rattachée à la population, elle n’est pas formelle comme les autres, mais indique-t-il, c’est une façon de faire pour mieux rapprocher la police des populations.
A en croire le commissaire Sokona, malgré les multiples missions de la Police, l’insécurité demeure. Pour ce faire, il précise qu’il faut un policier pour 300 à 400 personnes, selon les standards internationaux. Sur cette base, poursuit-il, « il faut compter 50 000 policiers pour sécuriser le Mali, mais, le Mali est très loin de cet effectif. Nous sommes à un policier pour 1500 à 2000 personnes. Voilà une des raisons qui pourraient expliquer l’insécurité, en plus du changement de la nature des conflits ».
Selon les organisateurs de cet échange citoyen, l’objectif principal est de créer un cadre d’échanges entre la population, afin de discuter des problèmes liés à l’insécurité dans différentes localités et identifier ensemble des pistes de solutions
Il faut rappeler que cette édition s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase II du projet « Actions des Jeunes pour la Paix » (YAP).
Selon eux, d’autres Youth Echanges sur la consolidation de la paix sont prévus dans ledit projet. Et d’ajouter que ces différents cafés citoyens sur le même thème «police de proximité» se tiendront dans les prochains jours à Ségou et à Sikasso, un autre café citoyen sur « La lutte contre l’esclavage par ascendance » à Kayes, deux dialogues intercommunautaires à Gao et à Mopti.
Lamine BAGAYOGO
