brèves indicateur renouveau

POINTS CHAUDS
El-Mansour fait encore des morts
Une mission de l’armée malienne qui revenait du Nord, en direction de la localité de Douentza, venait de participer à une opération de sécurisation des opérations de vote. Dans le convoi un véhicule transportait d’ailleurs les urnes. Subitement, des hommes armés tendent une embuscade. S’est sont suivis des échanges de coups de feu. Cinq militaires maliens sont tombés. Mais les urnes que les assaillants voulaient prendre ont pu être sauvées.
Pour les officiels, c’est clair, les assaillants sont « des terroristes », ils appartiendraient à un groupe dirigé par un certain El-Mansour, chef jihadiste qui est basé au sud de la ville de Gao, dans une zone qu’on appelle le Gourma.

Des assaillants venus de la Mauritanie
A Dilli, les assaillants « sont arrivés tôt ce lundi », a affirmé sous le couvert de l’anonymat un élu de Nara. « Ils ont attaqué la sous-préfecture », a-t-il ajouté.
« Les jihadistes ont ensuite emporté deux ambulances et un véhicule du sous-préfet. Après, ils ont tué un civil en repartant vers la frontière mauritanienne », a-t-il poursuivi.
Selon une autre source de sécurité malienne, les assaillants pensaient sans doute trouver dans la sous-préfecture la commission locale de dépouillement des bulletins de vote.

Un candidat toujours porté disparu
D’autres violences ont émaillé les élections de dimanche dernier. A Koro, dans le Nord, un candidat a été enlevé, alors qu’un peu plus au sud à Nara, une personne a été tuée. Au moment où on mettait sous presse, la victime était toujours portée disparue.

Une des épouses de Mokhtar Belmokhtar arrêtée
En Libye, le ministère de l’Intérieur annonce l’arrestation d’une des épouses de Mokhtar Belmokhtar. L’une des femmes du chef du groupe jihadiste al-Mourabitoune, de nationalité tunisienne, circulait dans une voiture dans la région de Syrte.
Son nom vient d’être révélé, par la Direction générale du comité libyen pour la lutte contre le terrorisme, un organe qui dépend du gouvernement intérimaire basé dans l’est de la Libye. Il s’agit d’Asma Keddoussi, une Tunisienne de Sidi Bouzid, une ville au sud du pays. Des photocopies de ses papiers d’identité ainsi que du faux passeport qu’elle avait en sa possession ont été publiées sur internet par le ministère de l’Intérieur libyen.

MUNICIPALES
Rétention des résultats électoraux dans le cercle de Yanfolila
Dans le cercle de Yanfolila, les présidents et accesseurs des bureaux de la commune ont retenu le dimanche soir 20 novembre 2016 les résultats du scrutin. Ils exigent leur prime de formation et les frais relatifs à la journée électorale. Une réunion d’urgence a été organisée à la préfecture en vue de trouver une solution.

SEGOU : Des incidents ont été signalés dans plusieurs localités
La région de Ségou compte plus de 1 140 000 électeurs répartis dans 3000 bureaux de votes. Des incidents ont été signalés dans plusieurs localités. Dans la Commune de Nampala, à Toladji, le scrutin n’a pu se tenir. Des matériels électoraux ont été dérobés le samedi 19 novembre par des individus armés. Après l’attaque, les mesures sécuritaires ont été renforcées dans la zone afin de veiller à la bonne tenue des scrutins. A Diabaly, deux localités ont été attaquées, le même jour vers 10 h ; à savoir : Boukiwéré et Mabouk. Selon un élu de Diabaly, il n y a pas eu de victimes, mais les opérations électorales n’ont pas pu se dérouler dans la localité.

ASSASSINAT DE ALFOUSSEINY TOURE EN C VI : Le Groupement 100% Sanogo pointe du doigt l’AEEM
Pour l’assassinat de leur camarade et ami, Alfousséiny Touré, lors de la fusillade intervenue au renouvellement échoué du bureau de la commune VI du Conseil national des jeunes (CNJ), le groupement 100% Sanogo, pointe du doigt le Comité AEEM.
Le Groupement 100% Sanogo a tenu une conférence de presse lundi 21 novembre 2016 pour dénoncer les pratiques survenues lors du renouvellement avorté du bureau de la Commune VI du CNJ. Il a aussi, à cette occasion, accusé la coordination de AEEM de l’assassinat de leur camarde Alfousséiny Touré, tiré à bout portant par une arme à feu.
Le drame qui est survenu entre les jeunes de la Commune VI le 13 novembre dernier continue de faire des réactions. En conférence de presse lundi, le Groupement 100% Sanogo ont accusé la coordination de l’AEEM comme autres du coup de feu qui a tué leur ami, Afousséiny Touré. « A la veille de l’élection nous avons reçu un coup de fil anonyme venant de la colline pour nous avertir que la coordination de l’AEEM a été mobilisée par le candidat Kalil Diakité alias Kalakass, pour venir nous soutenir dans le sens de boycotter les élections en commune VI. Et sur le terrain il y avait 4 secrétaires généraux de 4 différentes facultés du Mali ».
À la porte on vient trouver un ancien secrétaire général du RPM en Commune VI en la personne de Bah Traoré qui nous dit « qu’il n’y aura pas d’élection aujourd’hui ». Le candidat Kalakass, selon le conférencier, en complicité avec Bah Traoré, a fait venir les éléments de la coordination de l’AEEM pour boycotter les élections. « C’est sous l’ordre du candidat Kalakass et avec le nommé Bah Traoré qui disait « a ya niagami » que les éléments du l’AEEM en mission ont dispersé les gens ».
Les partisans de Sanogo ont dénoncé l’insouciance des autorités communales et la coordination nationale du CNJ. « Sur 40 élément de forces de sécurité promis seulement 10 gendarmes et 2 policiers ont été déployés pour maintenir l’ordre entre les différents protagonistes lors du renouvellement du bureau en Commune VI.
Le camp Sanogo ne cache pas son mécontentement quant au déroulement des enquêtes. « C’est Niama Seydou Kouyaté, celui même qui est interpelé par les forces de sécurité auteur du coup de feu, qui a fait venir Alfoussséiny Touré, son ami. Pourquoi tire-t-il sur son ami ? En plus de cela, ceux qui étaient au chevet d’Alfousséiny à l’hôpital et à qui il avait donné des noms, ont fait leur déposition et fait des dénonciations. Jusqu’à présent aucune interpellation n’a été faite », a regretté M Maïga.
Face à cette situation le camp Sanogo demande que justice soit faite pour situer les vrais coupables du coup de feu qui a tué leur camarade et ami, Alfousséiny Touré.
Youssouf Coulibaly