Biennale spéciale Bamako 2016 IBK lance la manifestation

C’est parti pour la biennale spéciale Bamako 2016 ! Cette édition a été lancée le mercredi 21 septembre 2016 au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba au cours d’une grande soirée artistique. La cérémonie officielle de lancement était présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Plusieurs personnalités étaient de la soirée, des hommes de culture, des comédiens, des artistes, les familles fondatrices et un public de grand jour.
C’est le maire de la commune V Boubacar Bah dit Bill qui a souhaité la bienvenue à toute l’assistance. Il a félicité les autorités pour la reprise de la biennale qui est avant tout une manière de reprendre les activités culturelles de retrouvailles de la jeunesse malienne. À l’issue du tirage effectué par les membres du jury, l’ordre de passage des troupes artistiques et culturelles pour la phase finale de la biennale spéciale est le suivant : la troupe régionale de Koulikoro est la première à ouvrir la compétition, suivie de celle de Bamako, ensuite Kidal, Tombouctou, Sikasso, Ménaka, Taoudéni, Mopti, Ségou, Kayes et Gao.
Pour le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, la Biennale est de retour. En le disant, elle a salué le peuple malien pour sa considération, pour sa très haute considération de sa culture. «En effet, nous n’avons de cesse d’être émerveillés par l’engagement spontané des Maliens pour tous les projets de valorisation de notre culture, de notre histoire et de notre civilisation que nous essayons de mettre en place. L’engouement suscité par le retour de la Biennale auprès des Maliens est un indicateur, s’il fusse en chercher, de l’importance de la culture pour chacun d’entre nous et surtout pour le premier d’entre nous», a-t-elle déclaré.
L’occasion était opportune pour le ministre de la Culture de parler de certaines réalisations dans le domaine de la culture, comme la mobilisation exemplaire à l’échelle mondiale lors de la reconstruction des mausolées et sites détruits à Tombouctou et Gao. N’Diaye Ramatoulaye Diallo a rappelé également l’esprit de défense de l’intérêt national lors des négociations pour l’adoption du projet de décret portant modalités de perception et de répartition des redevances de droit d’auteur et des droits voisins. Elle a saisi l’opportunité pour saluer la mobilisation sans pareille de tous les acteurs de Bamako et des autres régions du Mali, à l’annonce de l’organisation de l’Edition Spéciale de la Biennale à Bamako.
Et d’ajouter : «Nous avons des échos de ce que vous faites en ce moment pour que l’édition spéciale voie le jour et reste dans nos mémoires comme l’édition de mise en œuvre de l’accord de paix pour la réconciliation issu du processus d’Alger. Nous avons également des échos de la grande mobilisation des familles fondatrices de Bamako, à qui nous avons demandé des bénédictions mais qui sont allées au-delà, en s’impliquant dans l’organisation. J’ai aussi des échos de la jeunesse et des femmes de Bamako, des associations de ressortissants de toutes les régions présentes à Bamako. Et pour parachever les tonalités de cet engagement des Maliens pour la Biennale, je voudrais évoquer la mobilisation du secteur privé qui s’est engagé à nous permettre de boucler notre budget en un temps record. Je salue dans ce contexte le partenariat avec Orange Mali qui met à notre disposition, pour la seule Biennale, la somme de 100 millions de Fcfa».
Le ministre a pris l’engagement qu’ils vont se donner les moyens matériels comme humains pour que la Biennale soit le plus inclusive possible. C’est pourquoi il y aura la participation des nouvelles régions de Taoudenit et de Ménaka, celle de la Diaspora malienne et enfin les associations de handicapés du Mali.
La biennale de Mopti n’est pas et ne sera pas abandonnée, car l’édition spéciale de la Biennale est un tremplin vers Mopti. «Ce qui est su n’a pas besoin d’être dit. Nul besoin donc dans ce discours de revenir sur les enjeux de la Biennale et sur ses avantages pour marquer notre volonté d’aller à la paix. Mais je voudrais rappeler, en m’inspirant de l’illustre homme de culture qui donna son nom à ce palais, Amadou Hampâté BÂ, que : ‘instruire en amusant a toujours été un grand principe des maîtres maliens de jadis’. La Biennale se doit d’être la leçon de la paix et de la cohésion sociale à jamais au Mali», a déclaré N’Diaye Ramatoulaye Diallo.
Pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, la biennale est de retour et ce n’est pas, selon lui, un événement culturel seulement, car elle participe de l’ancrage de la paix et de la réconciliation tant souhaitée par tous les Maliens. Le président de la République a ensuite lancé officiellement la biennale artistique et culturelle Bamako 2016, une manifestation qui est prévue du 24 au 31 décembre 2016 à Bamako.
Kassim TRAORE