Bamako, le 10 février 2017 A : Monsieur Baba Hakib Haïdara / Médiateur de la République De : Soumana Sako Ancien Premier Ministre Président d’Honneur de la CNAS-Faso Hèrè Objet : Conférence d’Entente Nationale Ref : V/L no 028/MR-CEN du 6/02/2017 Monsieur le Médiateur de la République,

En votre qualité de Président de la Commission préparatoire de la Conférence d’Entente Nationale prévue par l’ Accord d’Alger, vous avez bien voulu m’inviter à venir m’entretenir avec vous des préparatifs de ladite Conférence et pris soin de m’en faire parvenir le projet de termes de référence. Je vous en remercie.
Toutefois, comme vous le savez probablement, la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) ainsi que l’ADPS (Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise) dont elle est membre ont toutes les deux fermement condamné l’Accord d’Alger, lequel non seulement viole la Constitution de la République du Mali, y compris le caractère républicain, démocratique, unitaire et laïc de l’Etat, mais représente aussi une prime à la rébellion armée, au djihadisme et au crime organisé ainsi qu’une menace grave pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays.
La CNAS-Faso Hèrè et l’ADPS n’ont été associées à aucune des étapes ayant débouché sur l’Accord d’Alger. Or, elles ont, dès le prime abord, fortement insisté sur la nécessité d’observer scrupuleusement le principe d’appropriation nationale du processus de sortie de crise. C’est dans cet esprit que, dès le 5 avril 2012, elles ont appelé à la convocation d’un Congrès Extraordinaire du Peuple malien, lequel Congrès Extraordinaire n’a rien à voir avec la Conférence d’Entente Nationale, d’autant moins que cette dernière est destinée, entre autre, à légitimer la fantasmagorique notion « d’Azawad » que l’Accord antinational d’Alger définit déjà comme étant une « nation »
Fidèles aux idéaux et aux valeurs du 22 septembre 1960 et de la Révolution du 26 mars 1991, fermement attachés à la recherche d’une réconciliation nationale véritable qui ne consacre pas l’impunité ni ne cautionne la survivance ou la résurgence des forces esclavagistes, féodales, racistes et obscurantistes, la CNAS-Faso Hèrè et le regroupement politique dont elle est membre ont décidé qu’ils ne participeront, ni de près ni de loin, à aucune activité entrant dans le cadre de la mise en œuvre dudit Accord.
En conséquence, en ma triple qualité d’ancien Premier Ministre, de leader de ces deux organisations politiques et de citoyen malien, je suis au regret de décliner votre invitation à un entretien sur l’objet de votre lettre, tout en vous assurant que la CNAS-Faso Hèrè et l’ADPS restent disponibles pour poursuivre, avec toutes les forces patriotiques, républicaines, démocratiques et progressistes, la recherche tous azimuts des voies et moyens d’un renforcement durable de l’unité nationale, d’une restauration complète et définitive de l’intégrité territoriale du Mali ainsi que d’une refondation démocratique globale de l’Etat au service de la justice sociale et du plein épanouissement de toutes les couches et de toutes les régions de notre pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Médiateur de la République, l’expression de ma haute et fraternelle considération.

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En votre qualité de Président de la Commission préparatoire de la Conférence d’Entente Nationale prévue par l’ Accord d’Alger, vous avez bien voulu m’inviter à venir m’entretenir avec vous des préparatifs de ladite Conférence et pris soin de m’en faire parvenir le projet de termes de référence. Je vous en remercie.
Toutefois, comme vous le savez probablement, la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) ainsi que l’ADPS (Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise) dont elle est membre ont toutes les deux fermement condamné l’Accord d’Alger, lequel non seulement viole la Constitution de la République du Mali, y compris le caractère républicain, démocratique, unitaire et laïc de l’Etat, mais représente aussi une prime à la rébellion armée, au djihadisme et au crime organisé ainsi qu’une menace grave pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays.
La CNAS-Faso Hèrè et l’ADPS n’ont été associées à aucune des étapes ayant débouché sur l’Accord d’Alger. Or, elles ont, dès le prime abord, fortement insisté sur la nécessité d’observer scrupuleusement le principe d’appropriation nationale du processus de sortie de crise. C’est dans cet esprit que, dès le 5 avril 2012, elles ont appelé à la convocation d’un Congrès Extraordinaire du Peuple malien, lequel Congrès Extraordinaire n’a rien à voir avec la Conférence d’Entente Nationale, d’autant moins que cette dernière est destinée, entre autre, à légitimer la fantasmagorique notion « d’Azawad » que l’Accord antinational d’Alger définit déjà comme étant une « nation »
Fidèles aux idéaux et aux valeurs du 22 septembre 1960 et de la Révolution du 26 mars 1991, fermement attachés à la recherche d’une réconciliation nationale véritable qui ne consacre pas l’impunité ni ne cautionne la survivance ou la résurgence des forces esclavagistes, féodales, racistes et obscurantistes, la CNAS-Faso Hèrè et le regroupement politique dont elle est membre ont décidé qu’ils ne participeront, ni de près ni de loin, à aucune activité entrant dans le cadre de la mise en œuvre dudit Accord.
En conséquence, en ma triple qualité d’ancien Premier Ministre, de leader de ces deux organisations politiques et de citoyen malien, je suis au regret de décliner votre invitation à un entretien sur l’objet de votre lettre, tout en vous assurant que la CNAS-Faso Hèrè et l’ADPS restent disponibles pour poursuivre, avec toutes les forces patriotiques, républicaines, démocratiques et progressistes, la recherche tous azimuts des voies et moyens d’un renforcement durable de l’unité nationale, d’une restauration complète et définitive de l’intégrité territoriale du Mali ainsi que d’une refondation démocratique globale de l’Etat au service de la justice sociale et du plein épanouissement de toutes les couches et de toutes les régions de notre pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Médiateur de la République, l’expression de ma haute et fraternelle considération.

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