AU FIL DE LA SEMAINE

BUDGET : Le Mali lève 30 milliards F Cfa sur le marché financier régional

Le ministre de l’Économie et des finances M. Alousseni Sanou

Le Mali vient de mobiliser 30 milliards F Cfa sur le marché financier régional, à travers l’émission simultanée de deux obligations de relance (OdR) de 3 et 5 ans de maturité. 

Les deux obligations émises par le Trésor public malien ont été souscrites plus de 3 fois (97  milliards F Cfa contre 30 milliards F Cfa recherchés), selon les résultats publiés, le mercredi 25 août par l’Agence Umoa-Titres. Sur le titre de 3 ans assorti d’un taux d’intérêt annuel fixe de 5,6 %, le pays a reçu 22 milliards F Cfa et n’en a retenu que 10 milliards F Cfa pour un rendement moyen pondéré de 4,89 % (taux de rentabilité actuariel obtenu en gardant l’obligation jusqu’à l’échéance). 

Sur l’obligation de 5 ans adossée au taux (coupon) de 5,9 %, c’est 20 milliards FCFA qui ont été retenus sur les 74 milliards F Cfa proposés par les investisseurs, avec un taux moyen pondéré (rendement) de 5,48%. Cette opération porte ainsi à 554,8 milliards F Cfa, le montant total levé par Bamako lors de ses 22 sorties cette année sur le marché des titres publics. Selon les autorités maliennes, cette opération devrait permettre de couvrir «les besoins de financement du budget de l’Etat dans le cadre de son plan de relance économique».

ECOFIN

 

CONFESSIONS RELIGIEUSES : Le cadre de concertation avec le département de tutelle opérationnel

Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Dr Mahamadou Koné, à l’ouverture de la réunion du cadre de concertation entre le département et les associations et confessions religieuses au CICB

«Renforcer le dialogue inter et intra religieux pour la stabilité et la paix au Mali» !

Tel était le thème de la première réunion du cadre de concertation entre le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, et les Associations et Confessions Religieuses.

C’était la semaine dernière au CICB. Pour le département, il s’agissait de partager avec les organisations religieuses ses préoccupations et surtout de recueillir les leurs, pour ensemble y proposer des pistes de solutions.

«La présente rencontre se tient dans des circonstances particulières du fait de la situation de crise multi dimensionnelle que traverse le pays.

Elle se veut également, selon lui, celle d’échanges, de concertations, de propositions d’idées pour renforcer les liens entre les différents ordres religieux.

Cet exercice pratique, permettra de traduire en actes formels légaux, de façon consensuelle, les préoccupations, compatibles avec nos pratiques sociétales, des communautés religieuses et de croyance», a déclaré Dr Mahamadou Koné, le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes.

«La qualité et le niveau de représentation des différentes structures membres de ce cadre de concertation en disent long sur les attentes et la volonté de trouver les solutions idoines aux différents aspects religieux de la crise que nous traversons», a-t-il souligné tout en annonçant que les résultats obtenus à l’issue de la réunion feront l’objet d’une exploitation judicieuse par le département et ses différentes structures.

 

ENFANTS SOLDATS : La Plateforme et les Nations unies signent un accord

Fahad Ag Almahmoud

La Plateforme des mouvements du 14 juin d’Alger et les Nations unies on signé jeudi dernier (26 août 2021) un plan d’action mettant fin à l’enrôlement d’enfants soldats, les violations sexuelles et d’autres graves violations commises contre les enfants.

Cette cérémonie de signature a enregistré la présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali, du Directeur national de la promotion de la femme et des enfants, du Représentant adjoint de l’Unicef au Mali. «Le choix de signer ce plan d’action découle d’allégations concernant l’utilisation des enfants soldats par la plateforme et pour permettre une action efficace contre l’utilisation des enfants soldats par la plateforme, les individus et Groupes affiliés à ça», a rappelé Fahad Ag Almahmoud président de la plateforme. 

Ce plan s’applique également au Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), à la Coordination des mouvements et Front patriotique de résistance (CMFPR) et au Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA). Le 12 février 2021, le groupe de travail-pays sur le mécanisme de surveillance et rapportage (MRM) co-dirigé par l’Unicef et la Minusma avait comptabilisé depuis 2021 près de 900 enfants recrutés et utilisés par les groupes armés et forces armées au Mali. Le rapport explique que le cas de recrutement et d’utilisation d’enfants a augmenté de 47 ℅ par rapport à 2018 ajoutant que les régions les plus touchées sont Gao et Kidal. 

Selon Sylvie Fouet, représentante de l’UNICEF au Mali, la situation s’aggrave avec le fait que les services de base, telles que l’éducation et la santé, ne sont pas offerts dans certaines zones du pays. En 2020, l’UNICEF a permis a plus de 510 enfants dont 18 filles associés aux groupes armés de bénéficier du paquet d’accompagnement de sortie et de réinsertion.

 

REFORME DE LA SECURITE : Le Général Abdoulaye Coulibaly rencontre le personnel de son Commissariat

Le Général Abdoulaye Coulibaly, Commissaire à la réforme du secteur de la Sécurité au Mali

Récemment nommé Commissaire chargé de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) au Mali, le Général Abdoulaye Coulibaly a pris langue avec le personnel de son service le mercredi 25 août 2021. L’objectif de cette rencontre était non seulement de décliner sa vision et ses principes de travail, mais aussi de nouer contact avec le personnel afin d’aller vite pour relever les défis et surtout atteindre les objectifs visés.

S’adressant à ses nouveaux collaborateurs, le Général Coulibaly a tenu à décliner les principaux axes autours desquels s’articulera son action à la tête du commissariat à la réforme du secteur de la sécurité.  Il s’agit de contribuer à la mise en œuvre de la Feuille de route de la transition, favoriser l’appropriation nationale du processus RSS de manière inclusive et durable, s’atteler à l’exécution du plan de retour de l’administration et des services sociaux de base, poursuivre l’installation et l’opérationnalisation des comités consultatifs de sécurité dans les régions non encore couvertes et progressivement dans les communes.

Le Général Coulibaly a précisé que le commissariat est une structure de réflexion stratégique qui doit pouvoir analyser tous les problèmes auxquels notre pays est confronté et faire des propositions aux autorités. «Nous devons sortir des clivages pour nous inscrire dans l’inclusivité en gardant en tête que nous travaillons tous pour le Mali et que nous avons l’opportunité d’être le plus utile à notre pays en l’aidant à sortir de cette situation à travers nos propositions», a déclaré le nouveau commissaire. Il a profité de l’occasion pour rassurer l’assistance de sa disponibilité à recevoir toutes les propositions et suggestions qui permettront de réussir ensemble la noble mission qui lui est confiée. En retour, le personnel du commissariat l’a rassuré de son soutien indéfectible. Auparavant, le Général Abdoulaye Coulibaly avait salué le travail gigantesque et remarquable abattu par ses prédécesseurs dans la mise en œuvre de ce vaste chantier de la réforme du secteur de la sécurité voulu par nos plus hautes autorités du pays.