Atelier de formation / Les juristes du Mali s’arment contre la corruption

 

La lutte contre la corruption depuis l’indépendance a toujours été un sujet de grande préoccupation pour les pouvoirs publics qui ont pris plusieurs initiatives en vue d’une lutte efficace contre le fléau a indiqué le Ministre de la justice garde de sceaux.

Selon lui, l’organisation des Etats Généraux sur la corruption et la délinquance financière en février 2008 est une illustration parfaite de cette volonté des pouvoirs politiques de trouver à travers un processus participatif une solution au phénomène.

A l’en croire, dans le domaine spécifique de la justice, le Programme Décennal de Développement de la Justice (PRODEJ) a fait de la lutte contre la corruption, la pierre angulaire du rétablissement de la crédibilité du pouvoir judiciaire. Maharafa Traoré a cité quelques actions engagées contre le fléau comme : l’étude diagnostic sur la corruption en milieu judicaire qui dresse un tableau de la problématique tant du point de vue des causes, des typologies, des conséquences, que des initiatives souhaitables pour l’instauration de la transparence et de l’intégrité dans le traitement des procédures ; le renforcement de l’inspection des services judiciaires ; le développement des systèmes d’information de gestion ; l’adoption d’un code de déontologie annexé au statut de la magistrature, etc.

Il a souligné que la refondation des valeurs de la justice et de la lutte contre l’impunité, première composante du Plan Opérationnel, constitue le socle sur lequel s’organise le pacte pour le renouveau de la justice et la poursuite de la lutte contre la corruption et la délinquance économique financière via le renforcement de la transparence dans le milieu judiciaire.

A ses dires, au cours de cet atelier, les participants examineront la note conceptuelle, les documents qui tracent la ligne directrice de tout le processus de programmation et identifieront aussi les vraies difficultés, leurs causes. Puis ils poseront des actes significatifs pour plus de transparence et pour une meilleure gouvernance dans le milieu judicaire.

Si les juristes décident de lutter contre la corruption, le citoyen lambda ne peut qu’être fier et croiser les bras afin d’attendre les résultats. Pour la réputation du corps, la lutte vaut la peine d’être menée.

Moussa Samba Diallo

Le Républicain Mali 24/02/2012