Assistance médicale a la procréation Fin de calvaire pour les couples infertiles

L’infertilité du couple est devenue un problème de santé publique au cours des dernières années. Environ 15 à 20 % de couples, dans le monde consultent pour des problèmes d’infertilité. Mai seuls 3 à 4 % d’entre eux seront, au bout des examens et tentatives de traitement (y compris l’assistance médicale à la procréation) considérés comme définitivement stériles.

Au Mali, 335 cas d’infertilité sur 1 440 patientes reçues en consultation entre le 1er janvier 2001 et le 31mars 2002 ont été répertoriés au Centre de santé de référence de la Commune I, soit 23,26 % parmi lesquels 130 cas d’infertilité primaire et 205 cas d’infertilité secondaire. Au Centre hospitalier universitaire du Point G, en coéliochirurgie dans le traitement de l’infécondité féminine, il a été répertorié de mars 2006 à décembre 2008, sur 1340 patients 257 cas d’infertilité, soit 19 %. De 2006 à 2010, sur 9 806 consultations au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, on a enregistré 2 303 cas d’infertilité, soit une fréquence de 23,5 %. Au Centre hospitalier Mère-Enfant le Luxembourg, on a répertorié entre janvier 2010 et décembre 2010, 447 cas sur 4 476 consultations, soit 9 %.

Face à ce problème d’infertilité du couple qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays, l’assistance médicale à la procréation (AMP) apparait comme une des solutions.

L’assistance médicale à la procréation est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient plus ou moins directement dans la procréation, déjà pratiquée dans les formations sanitaires de notre pays.

Compte tenu de l’importance et de la sensibilité de la question, il est devenu nécessaire de l’encadrer juridiquement.
L’adoption du présent projet de loi s’inscrit dans ce cadre.

Aux termes du projet de loi, l’assistance médicale à la procréation ne sera autorisée que dans les établissements agréés par l’Etat et disposant :-d’une équipe pluridisciplinaire :
– du personnel médical nécessaire et compétent pour assurer une assistance médicale à la procréation de qualité ; – de locaux, d’équipements et de moyens techniques requis offrant toutes les garanties d’efficacité et de sécurité requises.

Ousmane Daou
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-08-14 15:02:55