Armée- EMIA de Koulikoro / Une manœuvre tourne au drame avec la mort de 5 élèves militaires

«C’est une tradition, les élèves font des manœuvres sous le commandement de leurs supérieurs, ce sont des exercices d’endurance pour les aguerrir », indiquent des sources militaires contactées. Au ministère de la Défense, on écarte toute hypothèse se rapportant à l’inaptitude de certaines recrues à la fonction militaire. Cependant pour certains aussi bien du milieu civil que celui militaire, on pense que les recrutements des éléments dans les corps des forces armées et de sécurité sont entourés de magouille, de corruption et de népotisme. « Non ce n’est pas le cas », rétorque-t-on du côté du ministère de la Défense et des anciens combattants. « Ce ne sont pas des bleus, ils ne sont pas à leur première année ».

S’agit-il alors d’exercices excessifs, de manœuvres surhumains exercées sur des jeunes soldats, au cours de l’entrainement au point d’en lâcher la vie ? Cinq soldats morts sur le champ de l’entrainement ! La Gendarmerie et l’Inspection générale des Armées ont ouvert une enquête pour en savoir plus. Les auteurs seront-ils punis ? C’est entre Tjintjimbougou et Koulikoro qu’a eu lieu ce tristement célèbre entrainement aux allures de manœuvres mortelles. De sources proches du ministère de la Défense, parmi les quatre victimes maliennes, trois sont des enfants d’Officiers de l’Armée malienne. Selon nos sources, il y aurait un enfant du Colonel Aw de la Gendarmerie, un autre serait le fils de l’Attaché de Défense à l’Ambassade de Moscou. Le troisième serait le fils d’un certain Tangara au niveau d’un Etat major. Le quatrième serait de père civil.  Qu’ils reposent en paix.    

L’enterrement des victimes de cette opération macabre, aux contours non élucidés, a lieu ce mercredi 5 Octobre à 16 H au génie militaire de Bamako. Une autopsie a-t-elle eu lieu ? Les enquêtes de ce dossier seront-elles menées avec la plus grande sérénité ?             

B. Daou

Le Républicain 04/10/2011