APPUIS AUX PROJETS DE LA JEUNESSE ET DE LA DIASPORA MALIENNE Le Mali et l’UE signent deux conventions de financement d’un montant de près de 5 milliards de F CFA

Le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Mme Kamissa
Camara, l’Ambassadeur de la République Française au Mali, M Joël Meyer et le Directeur
de l’Agence Française de Développement (AFD) Mali, M. François Tirot, ont signé, ce
mercredi 30 janvier 2019, les conventions de financement de deux projets. La cérémonie de
signature s’est déroulée en présence du ministre des Maliens de l’Extérieur et de
l’Intégration Africaine, M. Yaya Sangaré et de l’Ambassadeur de l’Union Européenne au
Mali, M. Alain Holleville. C’était dans la salle de Conférences du ministère malien en
charge des Affaires étrangères.
Les deux conventions sont relatives aux projets; «Accompagnement de la jeunesse et des
collectivités territoriales dans les initiatives de formation et d’insertion professionnelle
(ACTIF)»; et «Appui aux investissements de la diaspora malienne dans les régions d’origine
(Diaspora 2)». D’un montant global de 5 milliards 31 millions de F CFA, les deux projets sontcofinancés par la France et l’Union européenne. Cela à travers l’Agence française de
développement (AFD).
Ainsi, Mme Kamissa Camara, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, M. Joël Meyer, ambassadeur de la France au Mali et M. François Tirot,
directeur de l’AFD à Bamako ; ont signé les desdits documents. C’était sous l’œil vigilant du
ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, M. Yaya Sangaré, de
l’ambassadeur de l’UE au Mali, M. Alain Holleville.
En effet, selon ces responsables, les deux projets couvrent des domaines aussi nombreux
que variés. Il s’agit de la formation, de l’insertion professionnelle et le codéveloppement.
Aussi, il faut retenir que le projet «ACTIF», porte sur une enveloppe globale de 10 millions
d’euros avec deux composantes. La première a fait l’objet d’un contrat de financement signé
en février 2018. En effet, à travers cette seconde composante, la France met à la disposition
du Mali une subvention d’1 milliard 967 millions de F CFA. Cette subvention s’inscrit dans un
projet plus large mis en œuvre dans la Région de Mopti et ancré dans la vision stratégique
du Conseil régional de la Venise malienne. D’une durée de 4 ans, il permettra le
redéploiement des services d’éducation et de formation de qualité. Cela en direction de
3000 jeunes dans cette région. Ce qui permettra de réduire les vulnérabilités, de favoriser
l’inclusion et de renforcer la cohésion sociale dans la région de Mopti.
Soutenir les jeunes entreprises issues de la Diaspora
Quant à la deuxième convention; «Appui aux investissements de la diaspora malienne dans
les régions d’origine (Diaspora 2)»; il porte aussi sur un important financement. Il s’agit
d’environ 3,60 milliards de F CFA. Un financement octroyé au Mali sur sollicitation de l’AFD
par la Commission européenne. Cela au titre du Fonds fiduciaire d’urgence européen pour la
stabilité, la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène
des personnes déplacées en Afrique. D’une durée de 2 ans, ce projet a pour objectif principal
d’appuyer la mise en œuvre de la politique de migration et de développement du Mali et
accompagner ses initiatives et de promouvoir l’offre des services de base et la capacité
d’insertion des territoires d’origine.
Concrètement, cette phase consiste à soutenir les jeunes entreprises issues de la diaspora et
à encourager les transferts de compétences vers les communautés locales. En effet,
Diaspora 2 permettra ainsi le financement de 50 projets de développement économique et
l’accompagnement de près de 100 entreprises ou start-up dans les régions du Mali.
Pour Alain Holleville, « les transferts de fonds représentent plus de 7% du PIB national». Et
de souligner que les compétences acquises des jeunes entrepreneurs issus de la diaspora et
qui aspirent à développer leurs projets au pays, sont une force qu’il convient de valoriser.
Cela afin de créer des emplois durables et de la richesse au Mali.
Ainsi, pour sa part, l’ambassadeur de la France, M. Joël Meyer, a mis en exergue
l’importance de ces projets qui contribueront, selon lui, au relèvement du Mali dont les fils
s’illustrent aussi en France, en contribuant à l’économie de l’Hexagone. «La France est
redevable à la diaspora malienne». A-t-il laissé entendre.
Selon le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ces
deux conventions, sont les symboles d’une solidarité et d’une amitié sincère. Et elles
contribueront à « l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté, du développement
durable ainsi que la lutte contre l’immigration clandestine », a estimé Mme Kamissa Kamara,
avant d’exprimer la gratitude du peuple malien à l’UE et à la France pour leur accompagnement et leur constante disponibilité.Aussi, Mme le Ministre a salué l’excellence des relations d’amitié et de solidarité entre le
Mali et la France d’une part et l’Union Européenne d’autre part. Son Excellence Mme
Kamissa CAMARA a également rappelé que l’Union Européenne et la France sont les plus
grands partenaires du Mali en matière d’aide publique au développement. Cela avant
d’assurer les partenaires que toutes les mesures nécessaires seront prises pour l’exécution
correcte desdits projets.
Dieudonné Tembely