AFRIQUE DE L’OUEST Selon l’Onu, la crise malienne affecte de plus en plus le Burkina Faso et le Niger

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn
Chambas, a prévenu mardi le Conseil de sécurité que les retombées de la crise malienne

affectent de plus en plus le Burkina Faso et le Niger, pays voisins. Mohamed Ibn Chambas,
Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel
M. Chambas a présenté devant les Etats membres les principales conclusions du dernier
rapport en date du chef de l'Organisation sur l'évolution de la situation et les faits nouveaux
intervenus au cours des six derniers mois en Afrique de l'Ouest et au Sahel, y compris dans le
bassin du lac Tchad.
« Les groupes terroristes continuent de provoquer la destruction à travers toute la région,
en dépit des opérations antiterroristes en cours », a-t-il déploré, soulignant que la
complexité des attaques récentes est le fruit d'alliances conclues entre les organisations
terroristes d'Afrique de l'Ouest et du Sahel, avec des conséquences dévastatrices sur les
communautés locales.
Les allégations de violations des droits de l'homme commises par les forces de sécurité sont
en outre très préoccupantes, « dans la mesure où elles fragilisent nos efforts collectifs », a
mis en garde le haut fonctionnaire onusien.
Dans le bassin du lac Tchad, en dépit des gains obtenus par les forces armées nigérianes et la
Force multinationale mixte, Boko Haram et l'État islamique en Afrique de l'Ouest demeurent
actifs, en particulier dans le sud-est du Niger.
La tendance consistant pour Boko Haram à recourir à des femmes pour commettre des
attentats-suicide se poursuit, et environ un attentat sur cinq serait perpétré par des enfants.

MINUSMA
1 mort et 6 blessés dans l'accident d'un véhicule du Bataillon Gondaal 3
"Le vendredi 13 juillet 2018, aux environs de 17H30mn, un véhicule du Bataillon Gondaal 3
déployé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la
Stabilisation au Mali (Minusma) de retour de patrouille a fait un accident de la route à 15 km
au Nord de Markala sur l'axe Ségou – Diabaly.
Le bilan de cet accident fait malheureusement état d'un décédé et (06) blessés dont trois
(03) évacués à l'hôpital de niveau 3 de Dakar. Le Chef d'Etat-Major Général des Armées
présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt et souhaite un prompt
rétablissement aux blessés.
Il remercie par ailleurs les autorités politiques et militaires ainsi que les populations de la
région administrative de Ségou pour le soutien et l'assistance qu'elles ont apportées aux
blessés."

COMMÉMORATION DU 20 ANNIVERSAIRE DU STATUT DE ROME
Inquiétude face à la gravité de la situation au Nord et au Centre
Dans le cadre de la célébration du 20 e anniversaire du Statut de Rome, la Coalition
malienne pour la Cour Pénale Internationale (CM CPI) a officiellement exprimé son

soutien à la lutte contre l'impunité et à la Justice internationale. Elle a exprimé son
inquiétude face à la gravité de la situation au nord et au centre.
A l’instar des autres pays signataires du statut de Rome, le Mali à travers la Coalition
malienne pour la Cour Pénale Internationale (CM CPI), a celebre le 17juillet dernier,
le 20 e anniversaire de l’adoption du Statut de Rome.
Le Statut de Rome a été adopté, le 17 juillet 1998 lors de la conférence diplomatique de
Rome, en Italie. Ce statut a donné naissance à la Cour pénale internationale (CPI) en 2002. Le
Mali fait partie des premiers états africains à ratifier le statut de Rome, le 16 aout 2000. On
compte parmi les premiers juges élus de la Cour une malienne, en la personne de Mme
Diarra Fatoumata Dembélé devenue juge le 11 mars 2003, pour un mandat de 9 ans. Elle a
même occupé le poste de vice-présidente.
Pour la Coalition malienne pour la Cour Pénale Internationale (CM CPI) présidée par Mme
Doumbia Mama Koité, la création d'une juridiction pénale à vocation universelle et
réparatrice est l'expression d'une volonté politique de la communauté internationale et de
l'opinion publique pour mettre fin à l'impunité des crimes les plus odieux qui heurtent la
conscience humaine tels que les crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de
guerre et crimes d'agression.
Dans un communiqué, la CM-CPI exprime toute son inquiétude face à la gravité de la
situation sécuritaire au Nord et au Centre du pays où on enregistre encore de nombreuses
victimes des violations massives et multiformes des droits de l'homme.
Par ailleurs, elle salue le recours du principe de complémentarité du Mali en vertu de
l'article er du Statut de Rome. C’est pourquoi, la Coalition exhorte les autorités maliennes à
s’engager pleinement pour mettre fin à la culture de l’impunité au Muli par le renforcement
de la coopération avec la cour et l’incorporation effective des dispositions du statut de Rome
dans la législation interne.
Notons que la situation du Mali a déjà enregistré deux affaires dont l'une portant le
Procureur contre Ahmad Al Faqi Al Mahdi, déjà condamné en 2016 pour la destruction des
monuments historiques à caractère religieux et l'autre portant le Procureur contre Al Hassan
Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud pour plusieurs charges parmi lesquelles les
violences sexuelles ct qui sera jugé en Septembre prochain.
Y. Doumbia