AFFAIRE DE L‘ACHAT DE L’AÉRONEF PRÉSIDENTIEL ET DES ÉQUIPEMENTS MILITAIRES

Soumeylou Boubèye

Les partisans de Soumeylou Boubèye Maïga dénoncent « un acharnement politique »

L’Alliance pour la Solidarité au Mali -Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) et la plateforme des amis et clubs de soutien à Soumeylou Bouèye Maïga ont animé le  mercredi, 1er septembre 2021 au siège national du parti, une conférence de presse  pour décliner leur position dans l’affaire de l’achat de l’aéronef présidentiel et des équipements militaires pour lequel  leur chef est inculpé.

Ils dénoncent un procès politique intenté à leur leader. 

«Nous parlons de ce dossier aujourd’hui parce que nous avons constaté que bien qu’entre les mains de la justice, il a cessé d’être un dossier simplement judiciaire», a introduit le porte-parole du parti et les clubs de soutien, initiateurs de cette conférence. 

À en croire le conférencier, le parti est loin de vouloir influencer la justice, car leur président arrêté est un justiciable comme tout autre qui doit répondre de ses faits et actes. 

«S’il doit répondre, cela doit se faire selon les règles prescrites par les lois de la République», indiquent les soutiens de l’ancien Premier ministre, qui restent fidèles au contenu du premier communiqué publié, il y a quelques jours, où l’ASMA-CFP dénonçait «un acharnement politique ».

Dans ce communiqué, le parti ASMA-CFP accuse le M5-RFP d’avoir constitué un gouvernement exclusif, se dévie de toutes les missions qu’il s’est assigné. 

 « Les Maliens constatent que la situation sécuritaire se dégrade, que le territoire continue d’être occupé, que les syndicats des enseignants demeurent en grève et que l’accord peine à être mis en œuvre », relève la déclaration lue devant la presse.

Selon ASMA-CFP, « le gouvernement étant dans l’incapacité de relever ces défis, a mis en branle sa machine contre leur camarade Soumeylou Boubèye Maïga à travers le dossier de l’acquisition d’un aéronef et des équipements militaires». «Ceux qui entendent se perpétuer au pouvoir pensent que Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas le droit de demander le respect de la durée de la transition comme il l’a fait.  Il constitue un prétendant sérieux à la présidentielle qu’il faut écarter et anéantir par tous les moyens. Il incarne aux yeux de ceux qui veulent réécrire notre histoire un symbole, un mouvement démocratique de 1991 qu’il faut effacer ».  

À en croire le parti de Soumeylou Boubèye, la procédure déclenchée par le Procureur général près la Cour suprême foule au pied la séparation des pouvoirs en disant que des personnes seront jugées et condamnées. 

«Le dossier est politique parce que la Cour suprême ne peut pas s’autosaisir d’un dossier concernant un ministre et le faire juger par une autre juridiction ».  

Toute chose que la Constitution interdit, soutient le conférencier. 

Le porte-parole d’ASMA-CFP de noter : «Le Procureur général près la Cour suprême s’est substitué à l’Assemblée nationale qui vote la mise en accusation d’un ministre devant la Haute Cour de justice ».

Lors de cette conférence de presse, le parti a aussi déploré la célérité avec laquelle Soumeylou Boubèye Maïga a été interpellé et placé sous mandat de dépôt et les conditions de sa détention à la prison centrale de Bamako, où, selon lui, environ 3.500 personnes sont détenues parmi lesquelles les dangereux terroristes. 

«L’on perçoit la volonté de l’humilier pour le faire plier et aussi celle d’exposer sa vie », déplore la déclaration de l’ASMA-CFP, qui rassure ces détracteurs que «leur président se ne pliera point ». 

La déclaration du parti de conclure en insistant sur une arrestation injuste et illégale d’un homme privé aujourd’hui de liberté à cause de « ses opinions.» 

Zié Coulibaly

Source : Plume Libre