Affaire d’air cocaïne :Après l’arrestation du Français, de hauts cadres visés

L’annonce de l’arrestation du  présumé complice d’Air Cocaïne, le Français Eric Vernay, l’étau se resserre autour de ses complices maliens. Et selon de sources proches du dossier, de hauts cadres seront impliqués dans cette affaire qui avait commencé à entacher la réputation de notre pays.L’affaire dite d’Air cocaïne a commencé à livrer ses secrets. Après l’arrestation d’un suspect interpellé la semaine dernière à Bamako de nationalité française et répondant au nom d’Eric Vernay, ex-directeur de la compagnie Aéro Services Mali, les enquêteurs se seraient mis aux trousses d’un autre directeur d’une société de voyage et de hauts cadres maliens dont des officiers supérieurs.

Mais, de sources proches du parquet de Bamako, le président de la République a donné ordre aux enquêteurs d’arrêter toute personne impliquée dans cette affaire de trafic de drogues entre l’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest. Les enquêtes ont aussi révélé que c’est la société dénommée  African Air Assistance qui a affrété l’avion ayant servi à convoyer la cocaïne. Cette société qui serait sénégalaise,  s’est déjà illustrée dans le domaine et sous d’autres cieux.

Des pilotes et techniciens de cette entreprise sont en effet cités dans un trafic similaire en Guinée Bissau en 2008. Cinq cents Kg de cocaïne ont ainsi été transportés par un avion, toujours un Boeing et livré jusqu’à l’aéroport Osvaldo-Vieira de Bissau.Détails intéressants: l’avion venait du Vénézuela d’où l’équipage est justement originaire. Autre coïncidence : c’est la même société, à savoir, African Air Assistance qui avait affrété l’appareil. Elle est réputée évoluée avec de vieux avions quelque peu déglingués.

Après avoir livré la cargaison et pris le décollage,  l’appareil a du faire demi-tour suite à une avarie de moteur. Il fut cloué au sol comme celui de Bourem en novembre 2009.  Deux jours plus tard, c’est un Fokker  27 en provenance de Dakar qui vint à son secours. Coïncidence encore: le secours venait non du Venezuela mais de Dakar. Ce sont ces remue-ménages à l’aéroport d’Osvaldo-Vieira de Bissau qui alertèrent les autorités du pays lesquelles procédèrent à l’interpellation de tous les suspects, y compris de l’équipage du Fokker 27 et ceux du Boeing en détresse.

L’ Indicateur Renouveau 14/03/2011